Ce mois de mars restera gravé dans nos mémoires, je pense, par la
gracieuse météo qu’il nous a offerte. Même si je suis dans une région pas si
mal lotie (pas de tombereaux de neige cette fois-ci), je trouve que quelques
degrés de plus et un peu moins de pluie ne seraient pas du luxe. Heureusement,
je goûte à d’autres climats grâce aux romans, c’est toujours ça…
Ce mois de mars a presque exclusivement été tissé de lectures jeunesse
et noires : seul un Modiano m’a permis de sortir de ces deux continents,
et encore faut-il nuancer, parce que la trame de Un cirque passe a quelque chose de noir.
En jeunesse, peu de lectures m’ont transportée ce mois-ci, même si je
n’ai eu aucune déception. Se détachent tout de même le tome 3 de The Agency, Les secrets du palais, qui
m’a permis de retrouver l’une de mes héroïnes préférées, et La grande môme de Jérôme Leroy, par
lequel j’ai concilié mon goût pour la littérature de jeunesse et mon amour du
noir.
Les lectures les plus enthousiasmantes, prenantes, dérangeantes se sont
situées du côté du roman noir :
l’immense plaisir de retrouver l’univers de Craig Johnson avec
l’excellent Dark Horse,
le sentiment trouble provoqué par L’expatriée
d’Elsa Marpeau, le goût âcre laissé par le très bon Deux petites filles de Cristina Fallaràs,
le côté échevelé de Je reste roi
d’Espagne de Carlos Salem,
tout cela fait de mars un très bon cru noir. Il me faudra évoquer tout
de même la légère déception éprouvée à la lecture de Cruelles natures de Pascal Dessaint, dans un billet que je mettrai
en ligne dans quelques jours.
Pour l’heure, j’ai plongé dans Saturne
de Serge Quadruppani, mais aussi dans Chronique
d’hiver de Paul Auster : un grand écart pas désagréable…
Alors, c’est parti pour le mois d’avril !