lundi 23 novembre 2015

J.C. Satàn - Novembre 2015

J.C. Satàn sur scène en 2014. Image ici

Alors bien sûr, je n'ai rien publié sur le blog depuis fin octobre : une fois de plus le travail est responsable de mon silence. La mi-novembre devait signifier le début d'une accalmie et j'avais bon espoir de rédiger les billets en retard. Le 12 novembre c'était mon anniversaire et j'étais dans le train qui me menait à Paris le 13 au soir quand j'ai appris ce qui se passait. L'arrivée dans Paris en plein chaos, un samedi sépulcral qui ressemblait un peu à un 25 décembre, les cadeaux en moins, un dimanche en demie-teinte, avec déjeuner en terrasse avec une amie malgré tout... 
Je n'ai pas réussi à lire une page depuis le 13 novembre, j'ai essayé de nombreux livres, et même Craig Johnson ne parvient pas à m'arracher à ma tristesse. Autour de moi quelques amis sont touchés, ont perdu un proche ou soutiennent un proche atteint. J'ai du mal à m'amuser, à me distraire. Je pense à ceux-là qui sont morts, blessés, ou qui ont perdu quelqu'un. Je me sens lourde. 

Le 11 septembre 2001 avait marqué un tournant pour moi, la fin de l'insouciance, la conviction que l'Histoire en marche nous menait vers quelque chose de plus sombre. Les attentats de janvier 2015 m'avaient bouleversée. Ceux du 13 novembre me dévastent et je n'arrive pas à penser à autre chose depuis, si ce n'est quand je suis au travail, et encore. 

J'ai vu trois fois sur scène, dont une fois au Bataclan, les Eagles of Death Metal, groupe de rock (et non de metal nom de Zeus!) festif, provocateur et léger. Je m'amuse follement quand ils jouent. J'avais regretté de ne pouvoir être à ce concert...
En fin de semaine, j'ai vu sur scène, en province, J.C. Satàn, un groupe français extrêmement talentueux. Je ne sais pas très bien comment qualifier leur musique: rock garage, avec des accents punk et metal? En tout cas, comme dirait l'autre, ça envoie du bois. C'était la troisième fois que je les voyais sur scène. 
J'avais besoin d'aller rapidement en concert et nous n'étions pas nombreux mais tous convaincus d'être à notre place, plus que jamais. Jusqu'ici les concerts étaient pour moi une bulle, un espace un peu sanctuarisé où j'oubliais tout, le monde, les ennuis, le travail. Cette insouciance-là, cette capacité à m'extraire du monde en concert, je vais mettre un peu de temps à la retrouver et elle me manque déjà. 

Si vous avez envie d'écouter, allez ici : clic!