Présentation de l'éditeur
Une odyssée pré- et postapocalyptique d’un réalisme extrême. Fascinant, remuant, vibrant.
Lorsque la civilisation s’est effondrée, le monde allait mal depuis longtemps. Bouleversements climatiques, émeutes, épidémies inquiétantes et dictatures... c’était un monde en bout de course, où l’on faisait semblant de vivre normalement. Le Grand Effondrement était inévitable, mais nul n’aurait pu imaginer ce qui allait suivre.
Quinze ans plus tard, Lou et Guillaume font partie des survivants. Elle est adolescente, lui a une trentaine d’années. Il l’a recueillie quand elle était toute petite. Réfugiés dans une ancienne villa perchée sur un mont des Flandres, ils savent que le danger peut surgir à tout instant.
Quinze ans plus tard, Lou et Guillaume font partie des survivants. Elle est adolescente, lui a une trentaine d’années. Il l’a recueillie quand elle était toute petite. Réfugiés dans une ancienne villa perchée sur un mont des Flandres, ils savent que le danger peut surgir à tout instant.
Je suis embêtée. Mon avis est partagé sur ce premier tome. C'est que j'aime énormément les romans de Jérôme Leroy, son écriture, son ton, sa vision du monde. Un peu tard dans la saison est une de mes plus fortes lectures de ces dernières années. Et je dois le préciser aussi avant tout malentendu, je lirai le tome 2 de Lou après tout.
Je vais donc commencer par ce que je n'ai pas aimé. Eh bien le récit en forme d'analepse, de flashback, de Guillaume, de sa prime enfance à la rencontre avec Lou (je ne précise pas davantage pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui n'ont pas lu le roman). J'ai trouvé ce récit un peu convenu, prévisible aussi, et... gonflant pour être franche. Je comprends l'intention, surtout pour un jeune lectorat (Lou après tout est à mettre entre les mains des minots dès 13 ans), mais pour l'adulte que je suis, le propos sur l'évolution politique, idéologique, technologique, était un peu lourd et démonstratif, les personnages aussi, les situations itou. Ce n'est que mon ressenti, hein, mais je n'ai retrouvé de l'intérêt qu'au moment où Guillaume rencontre Lou, donc à la fin. Je sais que ce n'est pas forcément ce que Jérôme Leroy a fait ou voulu faire, mais j'ai trouvé qu'il y avait un côté "roman à thèse" et ça m'a agacée et lassée à la fois.
En revanche, le roman est bon dans son aspect roman d'aventures (apo et post-apo), je ne sais pas non plus si le terme convient, et j'ai aimé la noirceur, pas de concession, pas de facilité, on n'est pas là pour réconforter le lecteur, même s'il est jeune. Je trouve cela réussi et j'ai envie de savoir ce qui arrivera ensuite à Lou. Je suis heureuse qu'il ait fait ce qu'il a fait de Guillaume, ça nous évite des facilités romanesques qui auraient été, il faut le dire, embarrassantes...
Et puis il faut saluer la singularité de la démarche de Jérôme Leroy. Il n'est pas de ceux qui scindent complètement leur oeuvre, les romans pour les adultes d'un côté, ceux pour la jeunesse de l'autre. Depuis quelques années, il tisse des liens, construit une oeuvre cohérente, avec en perspective la Douceur, que l'on retrouvera, j'en suis certaine, dans le dernier tome de Lou après tout.
Donc n'oubliez pas : mes réserves sont sans doute liées à ma vision d'adulte, et elles me sont sans doute propres.
Jérôme Leroy, Lou après tout, tome 1: Le Grand Effondrement, Syros, 2019.
Edit du 24 décembre : j'ai enchaîné avec le tome 2, sur lequel je n'ai aucune réserve. Difficile à lâcher, riche en surprises, il permet de suivre Lou dans la Communauté, et Jérôme Leroy déjoue les attentes, refuse les facilités. Vivement le tome 3!