Présentation
Emily Inglethorp est riche et mariée à un homme beaucoup plus jeune
qu’elle. Aussi, lorsqu’elle meurt empoisonnée, les soupçons se portent sur le
jeune époux, Alfred Inglethorp. Le colonel Hastings, en visite à Styles Court,
mène l’enquête avec le brillant Hercule Poirot, car la vérité pourrait bien
être plus complexe.
Mon avis
Je pense avoir battu mon record de lenteur : je ne saurais même
pas dire quand j’ai commencé ce roman. Agatha Christie n’y est pour rien, je
dois plutôt blâmer mes difficultés de lecture persistantes, mon immense fatigue
et le manque de temps. Pourtant, je suis heureuse d’avoir relu La mystérieuse affaire de Styles, qui
introduit Hercule Poirot (et je promets de ne pas rédiger un billet dont la
longueur serait proportionnelle à la lenteur de ma lecture).
Je n’avais pas le moindre souvenir de ce roman, lu en 6ème
ou en 5ème. On trouve ici les ingrédients habituels du roman
d’énigme: Hastings en est le narrateur, je ne vous apprendrai rien en vous
disant qu’il est nettement moins malin que Poirot. Il a cependant le côté
« conducteur de lumière » évoqué par Holmes à propos de Watson :
ses échanges avec le détective belge éclairent parfois ce dernier, sans qu’il
sache bien pourquoi… Le détective amateur, qui est plutôt un ex-professionnel
exilé, a sous le regard de Hastings un côté un peu ridicule, loufoque, mais la
suffisance dont il peut faire preuve n’apparaît pas vraiment dans cette
première enquête. Il est surtout belge, continental, non-britannique, ce qui le
rend étrange et amusant aux yeux de nos personnages so british.
L’enquête est typique elle aussi, dans cette demeure bourgeoise un peu
figée, et l’on a à la fin la fameuse confrontation pendant laquelle Poirot
réunit tous les protagonistes pour révéler le nom du coupable et la force de
son intelligence. Je me suis bien entendu laissé mener par le bout du nez…
Enfin, j’ai savouré mon petit retour aux origines de Poirot, j’ai pu mesurer à
quel point il enquête selon une méthode rigoureuse, fondée sur l’observation
des traces, des indices, sur la formulation d’hypothèses qu’il met ensuite à
l’épreuve des faits. Pas de quoi me faire délaisser mon cher Sherlock, mais
c’était plaisant.
Bref, même si mon plaisir de lecture a pu être gâché par mon extrême
lenteur, j’ai apprécié de (re)lire La
mystérieuse affaire de Styles…
Pour qui ?
Pour les amateurs de Cluedo.
Le mot de la fin
Ouf !
Agatha Christie, La mystérieuse
affaire de Styles (The Mysterious
Affair at Styles), Le Masque, 2012. Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne)
par Thierry Arson. Publication originale (GB) : 1920.