Présentation
Un an après Fukushima, Amélie Nothomb part au Japon, sur les traces de
son enfance, pour les besoins d’une émission télévisée. Elle n’a pas mis les
pieds dans ce pays chéri depuis 1996.
Mon avis
Après avoir aimé Ni d’Eve ni
d’Adam, j’ai succombé à La nostalgie
heureuse. Ce court récit qui se lit d’une traite m’a énormément plu,
peut-être davantage encore que Ni d’Eve
ni d’Adam. La légère réserve que j’avais énoncée à propos de celui-ci – une
forme de coquetterie dans l’écriture – n’a pas lieu d’être évoquée, l’écriture
est plus sobre, plus concise. Pourtant, l’émotion qui se dégage de ce retour au
Japon est très puissante, un mélange de bonheur et de déchirure, de joie et de
chagrin. C’était intéressant de lire ce récit après avoir vu le documentaire
tourné sur Amélie Nothomb, parce que je pouvais mettre des images sur certains
lieux, sur des visages. Les retrouvailles avec Nishio-san sont mille fois plus
bouleversantes dans le livre, absolument déchirantes. Par la force des mots, Amélie
Nothomb fait d’une expérience singulière une émotion qui nous touche, nous
renvoie à nous-mêmes et à nos expériences (cela s’appelle la littérature, me
semble-t-il).
Et puis, évidemment, il y a la cocasserie, l’art du décalage : ça
commence fort avec l’absurdité des coups de téléphone passés aux
renseignements, et tout au long du récit, Amélie Nothomb ne se départit jamais
de cette auto-dérision à la fois hilarante et touchante.
Amélie Nothomb, La nostalgie
heureuse, Albin Michel, 2013. Lu en e-book.
1 commentaire:
Oui, c'est un des romans de Nothomb qui m'a le plus séduite également!
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