Présentation
Alberto Coiro est l’un de ces nombreux jeunes
Péruviens venus à Santiago du Chili chercher du travail et une vie meilleur.
Lorsqu’il disparaît, son frère charge Heredia, le privé, de le retrouver.
Commence pour le mélancolique privé une quête qui le mène dans l’univers des
sans-abris, des salles de jeux clandestines, des trafiquants.
Mon
avis
Pas si facile de rédiger une chronique des semaines après la lecture
d’un roman… J’étais tentée par la série de cet auteur chilien, avec le privé Heredia et son chat Simenon. Il est certain que j’en lirai d’autres. Une fois
de plus, c’est un roman noir comme je les aime : pas d’action trépidante
ici, mais la quête d’un homme parti à la recherche d’un immigré péruvien, des
déambulations mélancoliques dans une grande ville, des bars désuets où l’on
fait des rencontres improbables, les cogitations d’un privé sans illusions, ses
discussions avec son chat – car son chat parle, oui, et alors ?
N’allez pas croire cependant qu’il ne se passe rien : il y a bel
et bien une enquête, qui aboutira, et qui comporte, comme dans tout bon roman
noir, son lot de constat sur l’état du monde. L’ostracisme dont sont victimes
les Péruviens dans cette société chilienne, l’exploitation des plus pauvres,
l’immigration clandestine, tout cela est évoqué avec finesse, sans pesanteur
didactique.
Je vous recommande vivement ce roman en attendant d’en lire d’autres
avec le même personnage : une bonne dose de mélancolie chilienne, ça ne
peut pas faire de mal.
Pour
qui ?
Pour les amateurs de roman noir mélancolique.
Le
mot de la fin
Lancinant.
Ramon Diaz-Eterovic, La couleur
de la peau (El color de la piel),
Métailié/Noir, 2008. Traduit de l’espagnol (Chili) par Bertille Hausberg.
Publication originale : 2003. Lu en e-book.
2 commentaires:
Encore un auteur que je n'ai pas lu... Ah la la !
;-) Eh oui, un de plus!
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