Présentation (quatrième de
couverture)
Antoine, écologue jadis
renommé, mène une existence recluse dans la Brenne, pays d’étangs et de forêts.
Il parcourt les routes à la recherche de cadavres d’animaux lui confirmant les
dégâts de la " civilisation " sur la nature. Myriam partage sa vie
depuis de nombreuses années. Elle a abandonné mari et enfant pour le suivre.
Aujourd’hui ils vivent côte à côte sans se parler.
À Dunkerque, c’est
l’époque du carnaval et des réjouissances. Mais Mauricette, élève dans un lycée
horticole, souffre de voir son père à l’hôpital, plongé dans un coma profond.
Pour tromper sa solitude, elle fréquente Régis et Thierry, deux garçons à la
dérive qui sont prêts à tout pour lui plaire. Ces personnages meurtris vont
tous se croiser au coeur de la Brenne, où se jouera leur destin...
Mon avis
Avant toute chose, une précision : j’aime beaucoup les romans
noirs de Pascal Dessaint, que je tiens pour l’un des meilleurs auteurs ayant
émergé dans les années 1990.
Ceci étant dit, je n’ai pas aimé Cruelles
natures… J’y ai retrouvé certaines qualités de son auteur :
l’écriture, précise, sans fioritures, et un dispositif narratif à la fois
complexe et nécessaire, des voix qui s’entremêlent rapidement et forment un
ensemble cohérent.
Ce roman a une spécificité par rapport à ce que Pascal Dessaint a écrit
jusqu’alors : la nature, la faune, très présentes, évoquées avec une
précision remarquable, aussi belles qu’inquiétantes.
Oui mais voilà… Je n’ai pas aimé l’intrigue, j’ai eu l’impression
d’avoir lu ça cent fois, aussi maîtrisée soit la construction. J’ai lu tant de
ces trajectoires ratées de jeunes gens désireux d’échapper à leur condition, à
leur milieu social, ces braquages et ces cavales consternants et tragiques… Les
trois personnages, Mauricette en tête, ne m’ont pas du tout convaincue.
L’intrigue tournant autour d’Antoine était plus prometteuse, mais rapidement, elle
m’a semblé terriblement prévisible.
Le roman ne m’est pas tombé des mains : il y a l’écriture de
Pascal Dessaint, tout de même. Je n’ai pas aimé, voilà tout, et ce n’est pas
très grave, parce que depuis, j’ai retrouvé le Pascal Dessaint que j’apprécie,
notamment avec Les derniers jours d’un
homme. C’est pourquoi je suis impatiente de lire son nouveau roman, qui sort
début avril. De quoi me faire oublier Cruelles
natures, j’espère.
Pour qui ?
Pour des lecteurs peu aguerris aux codes du noir, peut-être, et qui
sauront se laisser surprendre par l’intrigue. Pour ceux-là, nul doute que ce
sera un très bon moment.
Le mot de la fin
Pas pour moi.
Pascal Dessaint, Cruelles natures,
Rivages/Thriller, 2007. Disponible en poche, Rivages/Noir.
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