Présentation
Violette vit avec sa mère et sa sœur Rosie depuis que son réalisateur
de père a refait sa vie avec une actrice et lui a fait deux enfants… Elle est
exaspérée par les amants qui se succèdent au domicile maternel, estimant
qu’aucun n’est digne de sa maman. Le dernier en date, malencontreusement nommé
Dudley Wiener, ne lui plaît pas davantage que les autres, en dépit de ses
efforts pour plaire à Violette et à sa petite sœur Rosie. Par ailleurs, ses
relations avec son père et la jolie Jennica ne sont pas au beau fixe depuis
qu’elle a laissé ses deux plus jeunes demi-sœurs manger des crottes d’animal en
leur faisant croire qu’il s’agissait de bonbons au chocolat. Violette décide de
prendre les choses en main et écrit à George Clooney, persuadée qu’il est
l’homme idéal pour sa mère.
Mon avis
C’est après avoir été emballée par Moi Ambrose roi du scrabble, de la même Susin Nielsen, que j’ai eu envie de
lire Dear George Clooney tu veux pas
épouser ma mère ?, toujours aux éditions Hélium. Je suis un peu moins
enthousiaste, parce que Violette m’a moins touchée qu’Ambrose, mais j’ai tout
de même passé un très bon moment.
Ici aussi, Susin Nielsen fait mouche avec une galerie de personnages
attachants et bien dessinés, et elle convainc par un ton et des dialogues bien
sentis. Son univers n’est en rien manichéen, Violette est parfois d’une
mauvaise foi consternante et réjouissante tout à la fois, tandis que Dudley
Wiener et Jennica, qu’il serait aisé de rendre abominables, n’ont pas un
instant le mauvais rôle. Au final, cela fait un petit monde terriblement
humain, et c’est ce qui fait à mes yeux le prix des romans de Susin Nielsen.
Le roman est rythmé en diable, on ne s’ennuie pas une seconde, il reste
simple à lire (il ne pose donc pas de difficulté particulière). Je crois par
ailleurs qu’il est aisé pour de jeunes lectrices (peut-être aussi de jeunes
lecteurs !) de s’identifier à Violette : elle est proche de nous,
commet des erreurs, change d’avis tout en étant prompte à juger les gens, elle
est futée et très drôle. Bref, elle est humaine, bourrée de défauts, mais non
dénuée de qualités. J’ai adoré sa manière d’utiliser la boule pour répondre aux
adultes quand certaines conversations l’enquiquinent (oui je sais, plus
personne n’emploie ce verbe), c’est aussi ce type de trouvailles qui fait la
singularité et le prix de l’univers de Susin Nielsen.
En conclusion, même si j’ai préféré Moi
Ambrose roi du scrabble, j’attends avec impatience le prochain roman de cet
auteur !
Pour qui ?
Ados et adultes désireux de passer un bon moment en lisant une histoire
drôle, touchante et réconfortante.
Le mot de la fin
Susin Nielsen, Dear George
Clooney tu veux pas épouser ma mère ? (Dear George Clooney Please Marry My Mum), Hélium, 2011 (13,90 €).
Traduit de l’anglais (Canada) par Valérie Le Plouhinec.
1 commentaire:
Ah oui, en effet!!! Franchement il serait dommage de se priver de ce roman . J'ajoute le lien et je vais voit si ce roi du scrabble, qu'on m'a déjà recommandé, peut se trouver.
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