jeudi 2 janvier 2020

Dry Bones de Craig Johnson


Présentation éditeur
La découverte d’un énorme T.rex parfaitement conservé est une excellente surprise pour le comté d’Absaroka. En revanche, la découverte du corps du rancher cheyenne Danny Lone Elk, propriétaire des terres où gît le dinosaure, est une sacrée mauvaise nouvelle pour le shérif du coin, Walt Longmire. D’autant que les ossements du monstre préféré d’Hollywood sont estimés à des millions de dollars, ce qui crée bien des complications juridiques. Lorsque le FBI s’en mêle, Walt a peu de temps pour découvrir à qui profite la mort de Danny. Il fait donc appel à ses fidèles amis, le vieux shérif Lucian Connally et l’infatigable Indien Henry Standing Bear, et se lance dans une poursuite périlleuse et imprévisible.

Ce que j'en pense
Je l'ai attendu avec impatience, ce nouveau Craig Johnson, je l'ai acheté dès sa sortie, mais je l'ai gardé précieusement, pour un moment où je serais à la fois disponible (rare ces derniers mois) et en quête d'un peu de douceur. Parce qu'on ne gâche pas une telle lecture. Il a donc fallu que j'attende Noël, que je n'aime guère, mais qui du même coup est synonyme de morosité ET de disponibilité. J'avais accumulé les lectures sombres, et c'était le moment pour retrouver Walt Longmire. 
Et c'est un très bon cru: j'ai passé un excellent moment. Au-delà de la structure désormais classique dans la série, il y a les thématiques chères à l'auteur, traitées sans manichéisme, sans simplisme, sans misérabilisme : les droits des Cheyennes sur leurs terres sont ici abordés à travers une intrigue solide, autour de la découverte d'un fossile de T-Rex, et d'un corps, celui du propriétaire des terres sur lesquelles ont été découverts les restes de la bestiole. Cela va attiser les convoitises, qu'elles soient financières ou non : certains représentants de l'Etat vont essayer de tirer leur épingle du jeu, jouant les paons devant les médias, imaginant pouvoir manipuler Walt (ha! ha! ha!). Il va leur en cuire. 
La nature, imposante, magnifique et effrayante, est bel et bien présente, et comme toujours, on trouve dans Dry Bones quelques beaux morceaux de bravoure, Longmire se retrouvant plus d'une fois en mauvaise posture face à des éléments déchainés. 
Ce volume réserve des surprises, dont je ne dirai rien pour préserver le plaisir de lecture, mais sachez que j'ai sursauté d'effroi, glacée par ce qui arrive à Walt et aux siens.
C'est qu'il y a aussi le plaisir de retrouver des personnages que l'on aime, qui sont désormais familiers au point que l'on croit les connaître "pour de vrai". On vibre pour eux, et Dry Bones à cet égard ne manque pas de force. Même dans les situations ordinaires, c'est un bonheur inouï de retrouver Walt, la Nation Cheyenne, et tous les autres. Les dialogues sont ciselés, et les situations offrent de beaux moments d'humour et d'émotion. Mention spéciale à ce bon vieux Lucian, que j'adore. 
En refermant le volume, je me suis dit que de nombreuses choses restaient en suspens, et aussi qu'il allait falloir faire preuve de patience jusqu'à la parution du prochain volume. Mais j'avais aussi le sourire aux lèvres, comme toujours quand je referme un Craig Johnson. 

Craig Johnson, Dry Bones (Dry Bones), Gallmeister, 2019. Traduit de l'anglais (USA) par Sophie Aslanides.

2 commentaires:

keisha a dit…

Ha je l'attends, mais calmement... Parait que Val n'est pas trop présente (ça nous fait des vacances)

Miss Cornelia a dit…

Ce sont des lectures qui font juste du bien...intelligemment...j'ai beaucoup aimé ce dernier opus et suis déjà en manque de la Nation Cheyenne...et de tous les autres.