vendredi 29 décembre 2017

Un regard par-dessus mon épaule (2017)

Image empruntée

Eh bien voilà, 2017 s’achève ou presque… A ce jour j’ai lu durant cette année quelque chose comme 110 livres, avec un rythme très fluctuant. Décembre, sauf surprise de dernière minute et lecture frénétique (mais ça m’est arrivé), ne devrait pas être un gros mois : la relecture de Moon Palace m’a occupée un bon moment et j’ai ensuite eu ma panne de lecture.
Mais regardons en arrière… J’ai fait la liste des livres lus et j’ai réussi à élire LE livre qui m’a marquée dans diverses catégories. Parfois je n’ai pu me résoudre à choisir et j’ai nommé deux ex-aequo… Et certains choix ont été très difficiles à faire, surtout côté romans noirs. Je précise que le roman élu n’est pas toujours une parution de l’année, même si je m'y suis efforcée. Et je n’ai gardé que les romans, car je lis trop peu d’essais (dans le cadre de mes loisirs) pour qu’une sélection ait du sens.

Mais nous y voici (roulements de tambours) :

Le roman jeunesse français :
Là, sans conteste, c’est Clémentine Beauvais et Les petites reines qui remporte haut la main la palme dans mes lectures jeunesse. J’ai vibré, ri, je suis ressortie heureuse et comblée… Les péripéties de ces adolescentes m’ont enthousiasmée, et je ne trouve pas si souvent chez les auteurs jeunesse français cette capacité à poser avec légèreté des questions graves. J’ai aimé ce roman au point que je n’ose rien lire d’autre de Clémentine Beauvais, tant j’ai peur d’être déçue. Idiot ? Sans aucun doute.

Le roman jeunesse étranger
Je n’en ai pas lu énormément cette année. Et par conséquent, c’est Susin Nielsen et On est tous faits de molécules que je retiendrai pour 2017. Un peu comme pour Clémentine Beauvais, j’apprécie cette façon de poser des problèmes familiaux et/ou sociaux avec humour et une forme de légèreté. Je me régale à chaque titre !

Le roman français
Là, impossible de départager deux livres… Il fallait que je sélectionne Vernon Subutex 3, de Virginie Despentes, qui clôt avec force sa trilogie. J’ai A-DO-RE… Je garde un souvenir encore ému du final, qui m’a laissée pantelante, bouche bée. Cette puissance dans la radiographie de l’époque, cette façon qu’a Despentes de faire de la littérature un outil pour donner sens à ce qui n’en a plus, parfois…
Mais il y a un autre livre qui m’a bouleversée, et celui-ci, je ne l’attendais pas. Il s’agit de Un peu tard dans la saison de Jérôme Leroy. Je vous l’avais dit, il est en passe d’entrer dans mon panthéon des « meilleurs livres de tous les temps », ceux que j’ai besoin de relire de temps à autre, qui provoquent en moi une émotion renversante. Je vous dis cela et voilà, j’ai envie de le relire, déjà…

Le roman étranger
Il y en a eu, des magnifiques. J’en retiens deux, l’un paru en 2017 (en France) et un autre, plus ancien mais que j’ai lu récemment et dont l’émotion est encore forte. Dans la forêt de Jean Hegland m’a envoûtée, glacée, donné envie de pleurer, surprise… Je suis passée par des tas d’émotions différentes mais une chose est sûre : j’ai dévoré ce roman. L’autre, plus ancien, est Long week-end de Joyce Maynard. Je n’insiste pas, je vous en ai parlé récemment. Mais je repense à ces personnages…

Le roman noir français
Là aussi, deux ex-aequo, et même comme ça c’est un effort, car j’ai eu tant de belles lectures cette année en noir français : des lectures marrantes (Poulets grillés de S. Hénaff), des lectures qui font rire jaune (La Daronne d’H. Cayre ou Révolution de S. Gendron), de lectures glaçantes (Le Bloc de J. Leroy) des tas de moments forts, mais après moultes réflexions, je retiens ces deux romans. D’abord Minuit à contrejour de S. Raizer, qui clôt magistralement L’alignement des équinoxes. Je sais que je relirai la trilogie en enchaînant la lecture des trois volumes, mais là, retrouver cet univers fou, le nôtre et un peu plus, c’était… magique. Mais j’ai également retenu le dernier Serge Quadruppani, Loups solitaires, parce qu’il allie la noirceur, la drôlerie, la réflexion, le regard politique, et aussi parce que j’ai pensé à mon cher Jean-Patrick Manchette en le lisant…

Le roman noir étranger
Là encore, ce fut difficile… J’ai privilégié une découverte, celle de Todd Robinson, avec Cassandra qui patientait depuis sa sortie dans mon stock et Une affaire d’hommes, sorti cette année, avec les mêmes personnages. C’est émouvant comme un Lehane (le Lehane de Kenzie et Gennaro d’autrefois), déjanté, drôle, je suis fan !

Les nouvelles
Je suis de mauvaise foi, j’ai lu peu de nouvelles cette année, mais je ne pouvais pas ne pas revenir sur ma découverte de Robin MacArthur avec Le cœur sauvage.

Le coup de gueule

Bon et puis juste pour faire ma mauvaise tête, une contre-sélection, avec un roman que je n’ai pas chroniqué (y a des limites), le premier tome de Calendar Girl (janvier) d’Audrey Carlan, saga new-adult à succès. Comme j’essaie de me tenir au courant des nouvelles tendances, j’avais voulu essayer. Je crois qu’à ce moment-là, seuls deux tomes étaient sortis. Comme je n’ai pas envie de lui consacrer trop de lignes, je dirai simplement : stéréotypes sexués et sociaux + érotisme de bas étage = fuyez.

2 commentaires:

Electra a dit…

Beau palmarès ! j'ai eu peu pour les nouvelles .. ouf tu as cité Robin ! Pour Todd Robinson, il faut que je lise donc.
110 livres c'est bien !

et merci pour le coup de gueule, tu me fais bien rigoler ! je n'ai pas mentionné dans mon billet (à venir) mes déceptions ou coup de gueule mais je pourrais encore le faire .....
bon moi j'ai abandonné d'essayer d'être "à la mode" - et ton résumé fonctionne : je fuis !

que 2018 commence !

Tasha Gennaro a dit…

Disons que là je n'ai pu résister, car en regardant mes lectures de l'année (je fais une liste, sinon j'oublie), j'ai vu ce titre et la moutarde m'est montée au nez illico!
Je suis certaine que 2018 va être grandiose (en lectures)!