Présentation éditeur
Maxine est une de ces femmes à qui rien ne résiste.
Elle tombe sous le charme de Zack, joueur de poker professionnel comme elle, mais elle n’en montre rien. Un manipulateur professionnel ne dévoile jamais son jeu.
Elle tombe sous le charme de Zack, joueur de poker professionnel comme elle, mais elle n’en montre rien. Un manipulateur professionnel ne dévoile jamais son jeu.
Maxine propose à Zack une alliance contre un concurrent redoutable. Piège ou vengeance… Zack n’en sait rien. Mais comment résister à la tentation du jeu ?
Maxine est une tornade qui défie le monde si masculin des joueurs de poker.
Elle est bien décidée à régler ses comptes, coûte que coûte.
Elle est bien décidée à régler ses comptes, coûte que coûte.
J'ai à la maison les deux précédents romans de Benoît Philippon mais... je ne les ai pas lus. Pour tout dire, j'avais commencé Mamie Luger et j'avais vite arrêté ma lecture : je n'avais pas accroché et je pense que ce n'était pas le bon moment, que le livre aura sa chance une autre fois. J'abordais donc la lecture de Joueuse avec une certaine appréhension. Et je suis tout de suite entrée de dedans, avec plaisir. Il faut dire que le confinement venait de commencer (il est curieux d'employer l'imparfait, au moment où j'écris ces lignes, nous n'avons même pas terminé la première semaine de confinement), et un peu de légèreté était bienvenue. Joueuse est une lecture jubilatoire, avec une Maxine épatante qui dérouille les connards au poker et plus si affinités, quand ils s'en prennent à elle physiquement. L'équipe de personnages est fantastique, avec mention spéciale à Baloo, un bonheur de gros costaud justicier, un vrai plaisir... Le rythme du roman est impeccable, on a du mal à lâcher le roman, on se régale, on en redemande. En termes de construction romanesque, de personnages aussi, je trouve que Joueuse est une réussite complète.
Et puis il y a le propos, car Joueuse n'est pas qu'une grosse partie de rigolade : mine de rien, Benoît Philippon aborde plusieurs thématiques, au premier rang desquels la domination masculine, et cela sous différentes facettes. Il y a bien sûr Maxine, mais aussi Baloo et ses virées nocturnes et punitives, et puis Zack, qui est toujours à la limite entre séducteur et gros con. Maxine est un beau personnage, tout sauf une demoiselle en détresse, et il me semble que Benoît Philippon se tire fort bien de scènes très délicates (les compliqués rapports sexuels de Maxine, la scène traumatique). La force du roman est de montrer que n'importe quel homme, en situation d'humiliation ou tout simplement de force, est susceptible de franchir la ligne, qu'il soit notable, père de famille gentillet ou beau gosse sûr de son charme. Joueuse ne s'en tient pas là : la maltraitance sur enfant est également évoquée, sans manichéisme ou simplisme. Et puis il y a la saloperie des puissants, des nantis, la terrible domination de classe, avec le sentiment d'impunité que l'argent et le pouvoir procurent à quelques uns.
Ainsi, Joueuse est un roman au ton léger mais pas un livre vain. Et il fait un bien fou, alors pourquoi s'en priver?
Benoît Philippon, Joueuse, Les Arènes Equinox, 2020.
2 commentaires:
première semaine de confinement ? bon nous sommes à la septième, et tu publies enfin ton billet mais bon c'est toujours d'actualité. J'aime bien les livres qui apparaissent plutôt simples (la couverture) et cachent un fond bien plus profond !
Oui ça a créé de drôles de décalages, comme j'avais décidé de suspendre pendant que les librairies ne pouvaient ouvrir...
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