Présentation (éditeur)
On n'est jamais mieux
servi que par soi-même. Lorsque son ex-femme, Géraldine, disparaît, Ethelred
décide de mettre à profit ses talents de détective pour la retrouver. Petit
problème : les connaissances en criminalité d'Ethelred, écrivain professionnel,
proviennent de romans policiers tout droit sortis de son imagination qui,
depuis un moment, s'est, elle aussi, volatilisée. Quoi de mieux, pour retrouver
l'inspiration, qu'une enquête grandeur nature ? De fausses pistes en
révélations renversantes, la réalité dépasse de loin la fiction...
Mon avis
Ce fut une lecture plaisante, sans plus, un peu en dents de scie.
Curieuse présentation, n’est-ce pas ? Je m’explique. Les premiers mots
m’ont tout de suite plu, une forme d’humour british qui me séduit. Puis,
pendant quelques chapitres, j’ai trouvé le roman sympathique mais un peu vain,
un peu creux, et sans vraiment m’ennuyer, je n’étais pas captivée, et pour tout
vous dire, j’ai pensé abandonner. Mais le roman est court, j’ai continué.
Enfin, j’ai commencé à comprendre, pas tout, bien sûr, mais un certain nombre
de choses, et j’ai eu envie de continuer pour vérifier mes hypothèses. Il me
semble aussi que le rythme s’accélère dans le dernier tiers, je n’ai donc plus
eu la tentation de passer à autre chose. Mes hypothèses se sont largement vérifiées,
et curieusement, cela ne m’a pas déçue, cela m’a amusée.
Je vais donc essayer de reprendre de manière synthétique :
- l’intrigue est sympathique, quoique sans surprise, quand on y
pense ; mais je pense que L.C. Tyler se plaît à jouer avec les codes du
récit d’énigme, ce n’est pas naïveté de sa part. Il y a un ultime
rebondissement, qui ne remet pas en cause ce qui précède mais ouvre plutôt sur
une suite (c’est le premier volume d’une série, du moins je crois que c’est le
premier volume, il faudrait vérifier avec les publications en anglais).
- j’ai plutôt bien aimé les personnages, Ethelred, faussement
plan-plan, et Elsie, complètement barrée.
- le ton est plaisant, effectivement très britannique, avec une
distance, une légéreté parfaitement maîtrisée. Je n’ai pas éclaté de rire mais
souri de temps à autre.
- l’auteur joue intelligemment du côté « roman dans le
roman », « roman sur le roman », puisque Ethelred est romancier.
Ce n’est jamais artificiel, c’est bien utilisé, intégré à l’intrigue même.
Maintenant, si vous me demandez si je me jetterai sur la suite, je vous
répondrai que non. Ce volume est clos, pas de cliffhanger insupportable, et je pense m’en tenir là. Ce fut
néanmoins une lecture plaisante, divertissante.
Pour qui ?
Pour les amateurs de récit policier british un peu moderne et d’humour
décalé mais pas trop.
Le mot de la fin
Sympathique, isn’t it ?
L.C. Tyler, Etrange suicide dans
une Fiat rouge à faible kilométrage (The
Herring Seller’s Apprentice), Sonatine, 2012. Traduit de l’anglais
(Grande-Bretagne) par Julie Sibony. Publication originale : Macmillan New
Writing, 2007. Réédition en poche : Pocket, 2013.
4 commentaires:
A l'inverse de toi, j'ai adoré et je me suis jetée tout de suite sur la suite ou on joue encore avec nous. Mais je comprends qu'on puisse ne pas accrocher plus que cela ! Bonne journée.
Je sais que je te demande de faire un spoiler, mais dis-moi, retrouve--t-on les deux personnages dans la suite, ou seulement un des deux? Tu vois, finalement je suis un peu accrochée...
Les deux ! Et le dernier chapitre du tome 2 te fait revoir la fin du tome 1 très différemment et de manière très drôle !
Ah la la! Tu m'intrigues, c'est malin! ;-)
Enregistrer un commentaire