Présentation
Hap Collins et Leonard
Pine, les tontons flingueurs texans, sont de retour dans un polar tout feu tout
flamme. De l'action pétaradante, de l’humour cocasse, des personnages hauts en
couleur sont au menu de ce roman qui marque le retour du duo le plus déjanté du
polar américain actuel.
Mon avis
Il y a quelques années, une collègue amatrice de polars m’a fait lire L’arbre à bouteilles : je ne
connaissais pas Joe Lansdale et n’attendais rien de cette lecture, n’avais
aucune idée de ce qui m’attendait. J’ai passé mon temps à m’esclaffer en lisant
ce premier volume des aventures de Hap et Leonard, en m’émerveillant de ce
parfait mélange entre roman noir (au propos social évident) et humour
dévastateur. J’ai depuis suivi chaque aventure des deux compères, et si je
trouve que la dimension sociale s’est atténuée (sans disparaître), je me régale
toujours des dialogues et des situations.
J’ai commencé Diable rouge
avec un gros appétit de lecture (que j’avais du mal à assouvir après le Ellroy)
et une terrible envie de me détendre. Je vous le confirme : Hap et Leonard
sont un remède parfait au stress. Le côté « on tuera tous les
affreux » offre un pur moment de défoulement jubilatoire, on se régale de
savoir que Hap et/ou Leonard vont en faire morfler un maximum : c’est
immoral (dans le côté loi du talion) mais joyeusement cathartique.
Dans Diable rouge comme dans
les autres, les dialogues font mouche, ça claque, ça fuse : on a l’air
idiot quand on lit dans le train (il est mal vu de rire tout seul dans les
transports en commun) mais quel bonheur !
Alors évidemment, il faut aimer les situations politiquement
incorrectes, les grossièretés en tous genres, mais si cela ne vous gêne pas ou
pire, que ça vous fait rire (quand c’est bien fait), alors lisez Diable rouge.
Et puis que voulez-vous, non seulement Vanilla Ride nous gratifie d’un
retour stupéfiant mais en plus, Diable
rouge fait un clin d’œil à mon cher Sherlock et au couvre-chef dont la
tradition l’a affublé : je ne peux qu’adorer !
Pour finir, j’ajouterai que Diable
rouge, sous ses airs de grosse marrade délirante, brosse un portrait sans
concession de l’East Texas d’aujourd’hui, de certaines misères sociales, et par
le truchement de Hap, on a quelques belles interrogations sur le vieillissement
et le rapport à ceux qu’on aime. C’est ce qui fait que cette série évite
toujours la pantalonnade farcesque qui serait, reconnaissons-le, un peu vaine.
Je suis fan de cette série, j’adore Hap et Leonard (et les autres), je
pense d’ailleurs que je vais reprendre la série au début, juste pour rire
encore et encore.
Pour qui ?
Pour tous ceux qui apprécient des romans noirs ET drôles.
Le mot de la fin
Et on tuera tous les affreux (oh yeah !).
Joe R. Lansdale, Diable rouge
(Devil Red), Denoël/Sueurs froides,
2013. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Bernard Blanc. Publication
originale : 2011.
5 commentaires:
J'adore aussi ce duo de choc!
On va faire un club des fans de Hap et Leonard (je rigole)!
Si vous faites un fan club je veux en être.
:-)) Et ça pourrait donner des assemblées délirantes et très marrantes...
Pour ma part je ne conçois pas d'écrire un polar, si saignant soit-il, sans une bonne dose d'humour. C'est le moyen de "sucrer" un peu une sauce amer. Le polar est un reflet de la vie, comme elle souvent âpre et dure. L'humour permet de passer certaines épreuves plus facilement.
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