lundi 18 février 2013

La douceur des hommes de Simonetta Greggio



Présentation
Fosca et Constance se sont rencontrées à la terrasse d’un restaurant vénitien et elles ne se sont plus quittées. Deux générations les séparent pourtant, mais la volubilité de Fosca s’accorde à merveille avec les silences de Constance. La vieille dame raconte sa vie, ses amours, son rapport aux hommes, à l’amour, au désir, tandis que la jeune femme accompagne les derniers mois de Fosca.

Mon avis
Une brève échappée hors du polar…
Il y a de cela trois ans j’avais lu Etoiles, offert par une amie, et si j’avais aimé la sensualité de ce court roman (ou longue nouvelle?), j’avais été un peu dérangée par le côté roman sentimental, allez savoir pourquoi. Pourtant, sur un coup de tête, j’ai acheté et lu La douceur des hommes. J’ai eu du mal à entrer dans le récit, j’ai lu trente pages, sans déplaisir mais sans être « prise ». Et puis je l’ai repris le lendemain, par un matin silencieux, alors que la maisonnée dormait encore et que le soleil illuminait la pièce (après des jours de déluge). Cette fois, la magie a opéré. Je ne sais pourquoi l’écriture et l’univers de Simonetta Greggio me font penser à Colette*, sans doute pour la sensualité qui déborde de toutes les pages (odeurs des fleurs et des arbres, nourriture, chaleur, pluie, sans oublier les plaisirs de la chair). Peut-être aussi parce qu’elle évoque les morsures des sentiments et du désir comme le faisait Colette, parce que sous l’univers enchanteur qui est dépeint il y a la cruauté et les désillusions.
J’ai aimé les deux personnages féminins de La douceur des hommes, Fosca et Constance l’une autant que l’autre, Fosca pour sa force de vie et Constance pour sa solitude.
J’ai également aimé cet univers, les trajets dans la Rolls capricieuse et les nuits bleues dans d’improbables palaces et maisons. C’est dépaysant à souhait.
Si je devais émettre une réserve, ce serait celle-ci : j’avais vu venir la révélation finale du roman. Cependant, ce n’était pas gênant.
J’ai dû me retenir pour ne pas passer immédiatement à un autre roman de Simonetta Greggio, et je sais que j’en lirai d’autres, en espérant retrouver cette magie. En attendant, je relirai Etoiles.

Le mot de la fin
Radieux.

L'avis de Loo est ici.

* A ceux qui seraient étonnés de cette comparaison, je précise que je n’ai pas lu Colette depuis mes 16 ans… Bref, ça date un peu.

Simonetta Greggio, La douceur des hommes, Stock, 2005. Réédition Le Livre de Poche, 2007. Lu en e-book.

9 commentaires:

Shelbylee a dit…

Ton enthousiasme est contagieux, mais le sujet ne me tente pas plus que cela. Je le mets dans ma case des possibilités :-)

Deuzenn a dit…

J'avais noté Etoiles sur mon petit carnet il y a un moment déjà. Ton billet le rappelle à mon bon souvenir!

Tasha Gennaro a dit…

@ Shelbylee : je crois que je n'aurais jamais eu la curiosité d'ouvrir un roman de S. Greggio si on ne m'en avait offert un!
@ Deuzenn : tu me diras, quand tu le liras!

Gwenaelle a dit…

La sensualité et la richesse de la langue sont les deux éléments qui m'avaient plu dans le roman de cette auteure que j'ai lu il y a quelques mois... Comme toi, je suis partante pour une autre expérience.

Tasha Gennaro a dit…

Oui, c'est une sorte de bulle dans l'ordinaire de mes lectures, c'est très agréable!

Loo a dit…

Je vois que nous avons eu la même réaction devant ce livre. Peut-être parce qu'au début on ne sait pas où l'histoire nous entraîne. Moi aussi j'ai abandonné et finalement beaucoup aimé ce livre.
Je vais mettre un lien vers ton billet.

Tasha Gennaro a dit…

Oui, le début est un peu déconcertant, mais après, ça marche! Tiens, je vais faire pareil : hop! un lien.

L'or des chambres a dit…

Je suis une fan de cette auteur, je te conseille très fortement "Col de l'ange" son plus beau livre (à mon sens)

Tasha Gennaro a dit…

Oh merci de la suggestion, je vais l'acheter sans tarder je pense (dit celle qui attend encore 4 romans commandés...)!