Présentation (éditeur)
Quentin reçoit des
lettres inquiétantes de Mélanie, sa petite amie. L’adolescente séjourne en
Bretagne chez un oncle excentrique qui vit dans un manoir isolé. La tour
principale est bâtie autour d’un escalier en spirale qui semble hanté. Alentour
des jeunes femmes ont été retrouvées mortes, étranglées. Mélanie serait-elle
menacée ? Quand la jeune fille ne lui donne plus aucun signe de vie,
Quentin se précipite en Bretagne où il est vite entraîné dans une spirale
infernale…
Mon avis
Au vu du titre de la collection et de la façon dont l’éditeur présente
le titre, je m’attendais à un thriller. Pour tout vous dire, je voulais essayer
Rageot Thriller, mais mon choix ne s’était pas porté sur ce roman-là. Celui que
je voulais n’étant pas disponible chez mon libraire, pas plus qu’en format
numérique, j’ai opté pour Spiral, en
e-book. Je ne connais pas l’œuvre pour adultes de Paul Halter*, mais si je
m’étais renseignée, je suppose que j’aurais soupçonné que ce n’était pas un
thriller (ce qui n’est pas pour me déplaire). En effet, même si la quatrième de
couverture laisse supposer de belles frousses, Spiral travaille avec les codes du récit d’énigme, proposant même
quelques clins d’œil aux classiques du genre, au meurtre en chambre close. Par
conséquent, quand l’intrigue prend des allures de thriller, ce n’est qu’un
leurre… Certes, il y a quelques scènes qui pourraient s’en approcher, notamment
l’affrontement final avec le tueur, mais ce n’est pas la dominante. Ce décalage
générique m’a plu.
En revanche, je ne sais pas si les adolescents (cibles de Rageot
Thriller) peuvent aimer cet univers de récit d’énigme, et je dois dire que je
n’ai pas été convaincue par les jeunes personnages de Paul Halter, qui me
semblent à la fois très enfantins et trop adultes, je ne sais pas, en tout cas qui
ne ressemblent pas à des ados… Ce ne serait pas très grave s’il n’y avait
quelques défauts d’écriture : le récit de la jeune fille n’est guère crédible,
non dans les faits relatés ou dans le principe, mais même en admettant qu’elle
soit très littéraire, il n’a rien d’un récit épistolaire. A un plus petit niveau,
quelques passés simples dans les dialogues sont incongrus.
Au final, une lecture qui n’était pas déplaisante mais je vais tout de
même retourner au polar pour adultes pendant un petit moment, si personne n’y
voit d’inconvénient.
Pour qui ?
Pour les amateurs de mystères…
Le mot de la fin
Bof (soit un cran de moins que le “bof bof”, quand
même, notez-le).
* Paul Halter est considéré comme un grand du récit d'énigme, le digne héritier de John Dickson Carr, ce qui n'est pas rien.
* Paul Halter est considéré comme un grand du récit d'énigme, le digne héritier de John Dickson Carr, ce qui n'est pas rien.
Paul Halter, Spiral, Rageot/Thriller, 2012.
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