Présentation
Katrina vit avec sa grand-mère dans une paisible bourgade américaine
qui cultive une forte identité scandinave. Toutes deux s’occupent du café Chez
Anna, ringardisé par le café voisin, moderne et branché, tenu par le détestable
M. Darling, père d’une populaire jeune fille, Heidi. Katrina est une
adolescente tranquille, qui a pour meilleurs amis Vincent, nageur très doué, et
Elizabeth, jeune fille un peu fantasque. Un matin, Katrina trouve dans
l’arrière-cour du café un jeune homme endormi dans le froid, probablement un
vagabond : elle lui dépose un café et des gâteaux. Dès lors, sa vie va
changer, l’énigmatique vagabond en kilt ne cessant de réapparaître…
Mon avis
Café givré est une excellente surprise, un de ces romans chauds et doux comme une
assiette de pancakes arrosés de sirop d’érable, à savourer avec un bon café
(évidemment, mais si vous préférez un chocolat chaud, c’est bien aussi !).
C’est une sorte de jolie romance, qui ne verse pas pour autant dans le pur
sentimental. J’ai aimé le personnage de Katrina, le cocon réconfortant (mais
menacé) du café de la grand-mère, avec ses habitués hors du temps, et j’ai été
comblée par l’intrigue, rythmée et au dénouement si satisfaisant… Il est fait
référence à La Vie est belle (1946),
chef-d’œuvre de Frank Capra, et en effet, l’ombre de ce splendide film plane en
permanence sur ce roman qui a pour ambition d’offrir un moment de douceur aux
lecteurs. Comme le film de Capra, le roman de Suzanne Selfors se teinte de
fantastique sans en rajouter dans le surnaturel, ce que j’ai bien aimé. Tout en
étant très adolescent dans l’esprit, le récit ne cherche pas à faire jeune, et
de fait, Katrina a des responsabilités d’adulte. J’ai quitté à regret ce roman,
non sans m’efforcer de trouver ces petits grains de café enrobés de chocolat,
histoire de prolonger le plaisir.
Pour qui ?
Je pense que le roman plaira davantage à un public féminin. Il est accessible
à de jeunes lectrices, car le récit est linéaire et structuré en brefs
chapitres : il est d’ailleurs difficile de le lâcher ! Comme c’est un
récit à la première personne, on s’identifie aisément à Katrina. Il plaira
aussi à des lectrices adultes désireuses de trouver un roman chamallow (ce
n’est pas une critique !) qui ne bêtifie pas et qui emmène doucement vers
un dénouement apaisé.
Le mot de la fin
A consommer sans modération.
Suzanne Selfors, Café givré (Coffeehouse Angel), Flammarion/Tribal,
2012. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie Hermet.
7 commentaires:
C'est très tentant, surtout avec la référence à "la vie est belle". Un roman chamallow de temps en temps, ça ne fait pas de mal.
En tout cas, le côté chamallow m'a fait du bien! Surtout après le Vargas Llosa.
Moi aussi tu m'as eue à "La vie est belle" de Capra. Je note ce livre pour cette fin d'année avec un bon café !
C'est typiquement une douceur de fin d'année! Et on peut se refaire La vie est belle dans la foulée d'ailleurs...
Ce roman a l'air tout à fait charmant donc pourquoi pas !
Une p'tite douceur!
un livre qui fait du bien ? Je ne l'ai pas noté jusqu'ici mais je vais finir par craquer.
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