mardi 4 juin 2019
La Vie en Rose de Marin Ledun
Présentation éditeur
Ses parents partis parcourir la Polynésie, Rose – qui s’est installée avec le lieutenant Personne – se retrouve seule pour s’occuper de ses frères et sœurs.
Coup sur coup, elle est confrontée au cambriolage de Popul’Hair – le salon de coiffure où elle fait la lecture –, à la découverte inopinée de sa grossesse et au meurtre de l’ex-petit ami de sa sœur. Bientôt, c’est le meilleur ami de Camille que Rose découvre poignardé.
Entre deux nausées, deux crises existentielles et en marge de l’enquête parallèle qu’elle mène, Rose doit encore s’occuper du suivi scolaire de sa sœur, des peines de cœur de son frère aîné, des plaintes du directeur de l’hôpital où travaille Antoine qui organise des strip-pokers au service gériatrie, de lire Sacher-Masoch aux clientes de Vanessa…
Pendant ce temps, l’assassin continue de s’en prendre aux jeunes gens du lycée où Camille est scolarisée. Un matin, alors qu’elle est censée préparer chez une amie une marche de soutien à la dernière victime, Camille disparaît.
Ce que j'en pense
Ah ce que c'est bon de retrouver les Mabille-Pons! J'avais aimé le premier volume et celui-ci m'a comblée aussi. Qu'importe que Rose n'ait décidément pas les références ou la vision d'une jeune femme de 22 ans, on se sent bien avec elle et sa famille. Exit les parents cette fois-ci, place aux jeunes, place à Vanessa, pour une histoire déjantée et grave, drôle et effrayante tout à la fois. Car sous ses allures de comédie survitaminée, La vie en rose pose par petites touches des questions essentielles, des constats sévères aussi, sur les déterminismes sociaux qui frappent ces adolescents de plein fouet. Quels choix peut-on réellement faire? Comment sortir des impasses auxquelles notre appartenance sociale nous renvoie? Et les adultes dans tout ça?
Mais tout cela se fait à un rythme trépidant, avec des dialogues jubilatoires, sans se prendre au sérieux. Et ça fait du bien, nom de nom. On sent en tant que lecteur à quel point Marin Ledun s'est amusé en créant ces situations rocambolesques, en ciselant les dialogues qui claquent. On en redemande.
Alors, vivement le 3e volume!
Marin Ledun, La Vie en Rose, Gallimard, Série noire, 2019.
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3 commentaires:
Les blogs me tentent avec cet auteur (inconnu dans mes biblis, hélas)
On dirait que mon comm précédent a encore filé dans les spams (faut que je note les blogs où je dois être anonyme pour que ça passe)
keisha
Non, c'est moi qui ne fais pas mon boulot, désolée... Pour Marin Ledun, tu as deux veines : c'est avant tout un auteur d'une grande noirceur, et pour moi, La guerre des vanités et Les visages écrasés sont d'une grande force. Avec celui-ci (et son précédent, qui a lancé cette trilogie), on est dans une veine de comédie qui lui ressemble moins mais qui est délectable!
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