jeudi 20 mars 2014

Icônes de Margaret Stohl


Présentation (éditeur)
Tout a changé depuis le jour du Jour. Le jour où les fenêtres ont explosé. Le jour où l’électricité a été coupée. Le jour où la famille de Doloria a été frappée par la mort. Le jour où la Terre a perdu une guerre dont elle ignorait qu’elle était en cours. Depuis, Dol vit une existence simple à la campagne, à l’abri des Icônes et de leur terrifiant pouvoir. Mais elle ne pourra pas se cacher éternellement de la vérité. Elle est différente. Elle a survécu. Pourquoi ? Dol et son ami de toujours, Ro, sont arrêtés et emmenés à l’Ambassade, au large de la cité tentaculaire autrefois appelée Cité des Anges. 

Mon avis
Je n’ouvrais pas Icônes sans préventions. Si je ne suis pas une grande lectrice de dystopies, le peu que je connaissais du genre dans le secteur jeunesse (ados/young adult) me semblait un peu convenu, au sens où les auteurs jeunesse ont parfois tendance à reproduire des schémas vus et revus dans le secteur ados, en particulier du côté anglo-saxon. En même temps, j’avais lu il y a quelques années quelques dystopies jeunesse intéressantes, comme Memory Park de Fabrice Colin.
Je dois préciser aussi que de Margaret Stohl, je ne connaissais que le premier tome de Sublimes Créatures, écrit avec K. Garcia, volume sympathique dont je pouvais concevoir la séduction sur de jeunes lecteurs.
Qu’en est-il d’Icônes, donc ? Evidemment, je ne vais pas vous dire que j’ai vibré à la lecture, mais je pense que tout simplement, j’ai passé l’âge. Les personnages ne me touchent pas, non parce qu’ils ne sont pas touchants, mais parce que je ne peux m’identifier à eux, trop vieille pour ça. Néanmoins, aucun ne m’a exaspérée (Bella, si tu nous entends…), et le triangle amoureux ne m’a pas consternée. Cela fonctionne. Tout au plus puis-je reprocher, pour le moment, un certain manichéisme, assez habituel dans le peu que je connais de la dystopie jeunesse, avec tout de même Lucas qui est plus ambivalent.
L’intrigue est bien fichue dans ce premier volume, sans temps mort, je ne me suis pas ennuyée, sans avoir non plus l’impression d’être étourdie par des accélérations intempestives.  
Icônes est également une dystopie qui lorgne du côté de l’univers super-héroïque, car les personnages des Enfants-Icônes ont tous une caractéristique particulière, liée à leurs émotions, dont on ne connaît pas toujours les limites, mais qui s’apparentent à un pouvoir hors du commun, voire un super-pouvoir. On retrouve aussi ce questionnement sur l’adolescent élu, « seul » (cela vaut aussi pour un groupe de personnages) à pouvoir faire basculer les choses, ce qui croise me semble-t-il le questionnement sur « grands pouvoirs grandes responsabilités » de l’univers super-héroïque tel qu’il s’est déployé ces dernières décennies. C’est un aspect que j’ai trouvé rudement intéressant.
Je précise que Icônes, sans être mièvre, ne se complaît pas dans un déchaînement de violence : c’est sombre, jamais gore. Voilà pour ceux qui auraient des craintes pour leurs chères têtes blondes/brunes/rousses.
Enfin, grâces soient rendues au traducteur, Luc Rigoureau, je trouve Icônes très bien écrit. Il y a des beaux moments, et l’écriture ne s’égare jamais dans l’emphase, n’est jamais pompeuse, tout en étant très belle.
Icônes me semble donc une lecture hautement recommandable, et je lirai sans aucun doute le volume suivant, puisque, comme souvent, si j’ai bien compris, Icônes est prévu pour être une trilogie. Le deuxième volume sortira en anglais en juillet prochain (Idols).

Margaret Stohl, Icônes (Icons), Hachette/Black Moon, 2013. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Luc Rigoureau. Publication originale : 2013.


2 commentaires:

Maïté Bernard a dit…

Je viens d'aller voir les avis sur babelio (où je suis inscrite) et les avis sont très partagés, notamment sur le style. Personnellement, côté dystopies, j'ai commencé "Divergente" et j'aime beaucoup l'héroïne, donc je vais continuer.

Tasha Gennaro a dit…

Il faudrait que j'aille voir sur Babelio. Divergente attend patiemment son tour dans ma PAL!