Source Paul Foley
La lecture reste une chose compliquée trois semaines après mon opération, en dépit du grossissement des caractères que permet la liseuse. Néanmoins, tandis que je récupère un peu de vision de l'oeil opéré, je m'astreins à lire quelques pages, ainsi qu'à rédiger un peu tous les jours, quelques mails, quelques billets que je mettrai peu à peu en ligne, et ces quelques lignes (mon exercice du jour, donc).
Curieux exercice que de faire le bilan d'août le 22 septembre, et mes lectures me semblent lointaines...
Je me souviens néanmoins avoir passé un temps certain à la relecture de Jane Eyre et avoir évoqué ma semi-déception, puisque l'émotion n'était plus vraiment là. Il y eut un abandon (le Hugh Laurie), un roman jeunesse sympathique mais sans plus (Paule du Bouchet).
Le mois a été sauvé par Le bon père de Noah Hawley, formidable roman noir.
EDIT (25 septembre): j'oubliais, j'ai également relu Dix petits nègres d'Agatha Christie, lu alors que j'étais en sixième (je ne m'infligerais pas le décompte des années écoulées depuis). Ce fut une relecture très plaisante, mais j'avais complètement oublié à quel point le roman est morbide et un brin effrayant. A l'époque, cette lecture (faite alors dans la collection 1000 soleils!) fut la première étape d'une manie : lire tout Agatha Christie, du moins tout ce qui était disponible aux éditions du Masque. Je me demande ce que sont devenus ces volumes, probablement dévorés par les rongeurs dans le grenier familial...
Et avant l'opération, deux romans de la rentrée, saisissants et très différents, dont j'aimerais rédiger les billets même si leur lecture me semble appartenir au passé :
Et avant l'opération, deux romans de la rentrée, saisissants et très différents, dont j'aimerais rédiger les billets même si leur lecture me semble appartenir au passé :
Canada de Richard Ford : j'aime cet auteur américain depuis que j'ai lu Indépendance, et j'ai beaucoup apprécié Canada, sa lenteur, son univers, sa construction.
Esprit d'hiver de Laura Kasischke : la fin m'a moyennement surprise, je sentais venir un truc horrible, je n'avais pas tout saisi mais je ne m'étais pas beaucoup trompée... Peu importe, l'essentiel est ailleurs, dans l'écriture onirique, l'univers angoissant, le regard porté sur l'adolescence, sur ce que c'est que de devenir adulte, mère...
Et pour vous, alors, cette rentrée littéraire, ça donne quoi?
8 commentaires:
Pas de rentrée littéraire pour moi cette année. Je me suis donnée comme ligne de conduite de lire ma Pal qui dépasse les 2 mètres afin de faire un peu de place et de lire tout de même toutes ces lectures en attente. Je te souhaite un bon rétablissement pour ta vue en tout cas.
Je suis curieuse d'avoir ton avis sur le Kasischke (auteur qui ne réussit pas à me convaincre) !
Pour le moment, de mon côté, pas grand-chose en matière de rentrée littéraire : le dernier Nothomb (billet fait) et "La grâce des brigands" (billet à venir mais en gros, je suis séduite par l'écriture, comme toujours, mais pour l'histoire, ben, c'est sans plus...).
@ Loo : merci! Tu es sage, je ferais bien de faire baisser ma PAL, en même temps, les livres papier me sont inaccessibles en ce moment. Oui, toutes les excuses sont bonnes.
@ Brize : promis, je vais essayer de faire assez vite le billet sur le Kasischke. Je la connais peu, n'ayant lu avant celui-ci que Rêves de garçons, que j'avais beaucoup aimé. Jamais lu Ovaldé, bizarrement les sujets de ses romans ne m'ont jamais tentée.
Je ne m'occupe pas tellement de la rentrée littéraire cette année. Lu le dernier Sylvie Germain. La bonne surprise c'est "monde sans oiseaux" premier roman original. Le Brigitte Giraud m'attend, mais pas d'effervescence particulière autour des nouveautés. Je deviens raisonnable.
Bravo! Monde sans oiseaux m'a intriguée, j'ai lu un papier dans les Inrocks.
Déjà noté Monde sans oiseaux, je vais lire Lettre à helga et suis en train de lire le dernier Ovaldé mais comme Aifelle, je suis de loin.
Beaucoup de très bonnes choses côté polar : Pur d'Antoine Chainas, enfin de retour et qui frappe fort ; le très noir et très social (mais aussi très bien écrit !) Né sous les coups d'un nouvel anglais chez Rivages ; Toujours chez Rivages le second volet des enquête du commissaire Ricciardi de De Giovanni ; je suis dans le Victor del Arbol très dense et pour l'instant très bien ; le flottant On ne joue pas avec la mort d'Emily St John Mandel ... Et quelques autres en attente.
De quoi ne pas s'ennuyer pendant quelques temps !
C'est vrai que c'est une excellente rentrée polar, en tout cas elle me fait saliver. Ce que tu dis sur le nouveau Victor Del Arbol m'intéresse, j'ai hâte de lire ta chronique!
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