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Alors d'abord entendons-nous bien : mon florilège n'engage que moi, il est subjectif et assumé comme tel, et je ne fais ni distinction ni préférence entre ce qui est du polar, du roman noir ou du roman. Donc ne venez pas me chercher des poux dans la tête avec ça, je vous livre simplement les titres que j'ai lus en 2019 (la plupart parus en 2019 mais certains sortis avant, là aussi, ne venez pas m'enquiquiner) et qui m'ont secouée, ravie, enchantée, bouleversée.
Allez c'est parti (aucun classement dans ce qui suit).
Les parutions 2019:
1° Frédéric Paulin, (La guerre est une ruse) Prémices de la chute, Agullo, 2019.
Le choc de l'année, je crois bien, les deux premiers volumes d'un ensemble qui en comptera trois, lus quasiment d'affilée. La puissance de l'écriture et de la vision, alliée à un sens du romanesque incroyable.
2° Pia Petersen, Paradigma, Equinox, 2019.
Une autre claque de l'année, une vision terrifiante et superbe à la fois : quand le roman noir entre en résonance avec l'actualité sociale, et même si on déplace le propos géographiquement, on reste pantois. C'est un des plus beaux romans noirs que j'aie lus, et pas seulement en 2019.
3° Tiffany McDaniel, L’été où tout a fondu, Joëlle Losfeld, 2019.
Le roman que j'ai le plus conseillé aux abords de l'été, quand les gens me demandaient une idée de lecture pour les vacances. 😈 Z'ont pas dû être déçus, côté lecture de plage... Mais hé ho! je suis pas là pour vous conseiller des lectures mignonnes, faut demander ça à quelqu'un d'autre.
4° Ernesto Mallo, La conspiration des médiocres, Rivages/Noir, 2019.
Comme la vie est bizarre. A sa sortie, j'avais boudé le premier roman de Mallo paru en France chez Rivages Noir, et sur la foi d'un billet de Jean-Marc Laherrère, j'ai foncé sur celui-ci, une sorte de prequel. Et bon sang de bonsoir, quelle lecture! Ernesto Mallo allie la noirceur sociale et politique à l'émotion romanesque, on en sort pantelant... J'ai aussitôt lu le premier volume, que j'ai cette fois aimé, et je compte bien poursuivre.
5° Ron Rash, Un silence brutal, Gallimard La Noire, 2019.
Ron Rash n'était pas une découverte mais une confirmation, et de taille. Un silence brutal est une merveille, où l'on retrouve un Ron Rash en grande forme : évocation de la nature, des relations sociales, poésie, tout y est.
6° Arpad Soltesz, Il était une fois dans l’est, Agullo, 2019.
Encore une claque, pour la rentrée littéraire cette fois. Une plongée dans la noirceur d'un pays pas vraiment libéré de ses démons, une écriture sans concession qui happe pour ne plus vous lâcher jusqu'au bout, une virtuosité dans la construction...
7° Jordi Ledesma, Ce que la mort nous laisse, Asphalte, 2019.
Je repense à ce roman, plusieurs semaines après sa lecture. J'y repense pour l'intrigue, ses tragédies, ses drames absurdes, j'y repense pour les atmosphères, si fortes et sombres, pour ce mélange de lumière et de noirceur, j'y repense pour l'écriture...
8° Franck Bouysse, Né d'aucune femme, La Manufacture de Livres, 2019.
Ouais bon, pas original mais que voulez-vous, je ne vais pas prétendre à l'originalité juste par principe. Ce fut une sacrée expérience de lecture que ce roman, un éblouissement face à des personnages féminins somptueux et déchirants, avec une écriture d'une justesse et d'une poésie renversantes.
9° Joe Meno, La crête des damnés, Agullo, 2019.
Une madeleine au goût amer, un portrait sur le vif d'une génération ou d'une certaine jeunesse, et toujours l'écriture solaire de Joe Meno, qui illumine même la plus profonde noirceur.
10° Caryl Ferey, Paz, Gallimard Série Noire, 2019.
Le retour d'un Caryl Ferey noir à souhait, qui parle d'un pays qu'il connaît bien. Dès le début on est mis au parfum, et ça ne sent pas la rose. C'est brutal, c'est noir, c'est tragique, j'adore.
Punaise que c'est dur d'extraire 10 livres d'une année 2019 si riche... Pardon pour tous ceux qui ne sont pas là, dans cette sélection, et qui pourraient y être...
Et deux rattrapages...
Maurizio De Giovanni chez Rivages Noir pour le commissaire Ricciardi, une splendeur dont je continue à me délecter puisque je viens de commencer Le Noël du Commissaire Ricciardi.
Villiam Klimacek, Bratislava 69, été brûlant, Agullo, 2018.
Une merveille que ce roman, dont je sais que je le relirai et que je continuerai à l'offrir. Ce qui me vient à l'esprit plusieurs mois après ma lecture, c'est le mélange d'humanité et de tendresse, en dépit des souffrances infligées par une période difficile de l'Histoire.
Voilà! Il y aura peut-être d'autres lectures somptueuses en 2019, mais dans ce cas je modifierai mon billet, et j'ajouterai...
4 commentaires:
superbe palmarès ! je n'en ai lu aucun malheureusement ! Bon j'ai bien ri en te lisant au départ sur ta mise en garde ;-) je note quelques titres si je les croise à la BM ;-)
j'attends le 31 pour faire mon bilan de l'année LOL
Je t'admire de réussir à réduire à 10 ... Même si en fait tu dépasses. Et content que tu aies aimé Ernesto Mallo.
@Electra : j'ai fait ma mise en garde en pensant aux déboires de Lau Lo sur Facebook, histoire de barrer la route aux cuistres. J'ai hésité à publier le bazar si tôt, car il se pourrait que je fasse d'autres lectures marquantes d'ici là, mais bon, je me suis dit que des lecteurs se servaient peut-être de ces top trucs pour glaner des idées de cadeaux...
@Jean-Marc : oui je dépasse, je triche!!! Pour Mallo, merci à toi, c'est vraiment ton billet qui m'a donné envie de réessayer, et j'ai déjà les volumes sivants en stock, qui attendent leur heure.
Mais pourquoi je suis affichée comme Unknown? Et du coup j'ai dû modérer mon propre commentaire. N'importe quoi.
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