samedi 19 juillet 2014

Vilaines filles de Megan Abbott


Présentation (éditeur)
Addy et Beth sont fortes, dures à cuire, inséparables et invincibles. Membres de l'équipe de pom-pom girls du lycée, « parce qu'il faut bien quelque chose pour occuper le vide de l'adolescence ». Elles sont parfaites : leurs jambes galbées, leur ventre plat, leurs queues-de-cheval de la même longueur, leur maquillage irréprochable.Une nouvelle coach arrive au lycée et les choses commencent à changer. Grande, belle, intimidante, elle est parfaite elle aussi et place beaucoup d'espoir dans l'équipe. Toujours élégante, autoritaire, la coach mène la danse et les filles tombent vite sous sa coupe. Elles sont prêtes à tout pour obtenir ses faveurs : devenir sans cesse plus rapides, plus fortes, plus résistantes et plus minces, quitte à se faire vomir. Leur monde insipide et sans profondeur se resserre.Mais un jour, la coach franchit la ligne de trop...

Ce que j'en pense
J'ai tant aimé le roman qui m'a fait découvrir Megan Abbott que je me suis réjouie en voyant cette nouvelle parution. Je suis pourtant nettement moins convaincue par ces Vilaines filles. Ce roman ne manque pas d'atouts : des personnages rapidement dessinés, une intrigue parfaitement construite (même si je trouve le rythme un peu lent), une atmosphère vénéneuse à souhait. Il y a de belles pages sur le rapport au corps, à l'effort physique excessif, au contrôle exercé sur soi ou sur les autres. Le rapport coach/cheerleaders est fort, pourtant....
Pourtant je suis restée en dehors. Sans m'être réellement ennuyée je n'ai pas été passionnée, tout simplement parce que tout m'a semblé assez prévisible. Je ne dis pas que j'avais deviné chaque péripétie, non, mais on voit où Megan Abbott nous emmène, et le dénouement est sans surprise. Dans le genre roman sur l'adolescence vénéneuse, j'ai nettement préféré Rêves de garçons de Laura Kaschiske, ou même le roman de Marisha Pessl, La Physique des catastrophes... Bref, j'ai eu le sentiment d'avoir déjà lu cette histoire. 

Je préfère Megan Abbott quand elle lorgne sous les jupons sales de Hollywood et se penche sur les destinées de jeunes femmes broyées par une réalité trop dure. J'avoue ne pas avoir été touchée par ces jeunes filles, qui jusqu'au bout sont restées à mes yeux des caricatures. 

Megan Abbott, Vilaines filles (Dare me), Lattès/Thrillers, 2013. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Esch. Publication originale: 2012. Disponible en ebook.

1 commentaire:

monpetitchapitre a dit…

J'avais bien aimé moi, il faut dire que c'est le premier que je lis de cette auteure.