Présentation (éditeur)
La soirée organisée pour célébrer le troisième divorce de Jérôme avait super bien commencé. Dans une ambiance détendue, chacun y allait de bon cœur pour raconter son dernier échec. Et puis soudain un inconnu demande à Julie ce qu'elle a fait de plus idiot dans sa vie. Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Enfiler un pull en dévalant des escaliers, ou tenter de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents. Mais tout cela n'est rien comparé à son obsession pour son nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu. Et tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses délirantes qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle s'évertue à percer le secret. Poussée par son esprit, son cœur et son imagination, de plus en plus attirée par celui à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va chaque jour prendre davantage de risques, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à la drôle de question posée par un inconnu dans une soirée...
Ce que j’en pense
Je n’aurais sans doute pas lu ce livre sans l’avis positif d’un libraire, pourtant spécialiste du polar dans une librairie parisienne. Il se réjouissait que l’auteur ait détrôné dans les palmarès de ventes certains points lourds aux qualités littéraires discutables. Cependant, cela faisait un moment que Demain, j’arrête! attendait son heure, car ma méfiance persistait. Et puis les vacances sont arrivées, et après des lectures très sombres (Après la guerre et 911), je me suis dit qu’un peu de légèreté serait la bienvenue. Ce n’est pas une lecture inoubliable mais j’ai passé un bon moment. Dire que je me suis esclaffée serait excessif, mais j’ai aimé plonger dans cet univers où rien ne semble grave, pas même la mort. Demain, j’arrête! est l’équivalent en littérature d’un feel-good movie, on est content de s’immerger dans ces appartements, dans l’agence bancaire (pourtant peu riante), dans la boulangerie, on est heureux d’être auprès des personnages dans un monde où l’injustice appelle toujours réparation et où la gravité engendre quelque chose de positif. On en ressort brièvement apaisé, et ce n’est pas rien. Et il y a quelques jolies trouvailles, comme la voiture improbable et son échappée incongrue (chut!).
Par ailleurs, je me suis posé des questions (qui n’intéressent que moi): peut-on considérer que ce roman est de la chick-lit? Je ne crois pas que le roman ait été identifié comme tel, et certes, il est écrit par un homme, en langue française (oui oui je sais, il y a des romans français de chick lit, mais ce n’est toujours pas une production abondante). Pour le reste, tous les ingrédients sont là: une héroïne jeune, à l’âge de se poser des questions sur ce qu’elle est et ce qu’elle veut, avec un métier qui ne la satisfait pas, ses relations familiales, amicales, et évidemment, sa quête de l’amour, le tout avec une bonne dose d’humour et de dérision. Happy end de rigueur, cela va sans dire. N’allez pas croire que j’y vois un défaut: je ne crache pas sur la chick lit quand elle ne m’impose pas des héroïnes nunuches et aliénées, au contraire. Mais voilà, même avec l’immense détente que m’a apportée ce très sympathique roman, je n’ai pu m’empêcher de faire ma raseuse, jusque dans ce billet.
Bon mais au fait, une question s’impose : lirai-je un autre roman de Gilles Legardinier? Probablement, oui, car il a accompli sa mission à merveille: me détendre!
Gilles Legardinier, Demain, j’arrête!, Fleuve Noir, 2011. Disponible en poche, chez Pocket. Disponible en ebook.
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