mercredi 26 décembre 2018

2019: quelques perspectives de lecture


Je ne me livrerai pas à l'exercice de bilan annuel, car j'ai trop peu été présente sur ce blog. Et comme par ailleurs je n'ai guère trouvé 2018 réjouissante dans sa globalité (hors lecture), je vais me tourner vers 2019. Certes, j'ignore ce que cette année nous réserve, et peut-être sera-t-elle pire que 2018, mais je sais déjà qu'elle nous prépare de belles choses côté parutions. 
J'ai un retard phénoménal dans mes lectures et de nombreux romans sont restés en attente. J'ai pourtant eu un rythme de lecture honorable, mais d'une part, je ne lis jamais autant que je voudrais, d'autre part j'achète taaaant de livres... 
Je pourrais bien sûr prendre la résolution de restreindre mes achats, mais écrire ces mots suffit à me faire rire. D'ailleurs, pourquoi m'imposerais-je une résolution qui m'ennuie et que je sais ne pas devoir tenir? 
Nan, je vais continuer à acheter des livres, et je salive déjà en apercevant les nouveautés à paraître en ce début d'année. 
Mais je me réjouis aussi d'avoir quelques splendeurs dans mon stock. Commençons par là. 
Il y a des séries qui m'attendent, que je veux reprendre ou poursuivre, du côté de Alicia Gimenez Bartlett, de Petros Markaris, de Dror Mishani. J'ai eu un tel plaisir à relire les Giorgio Scerbanenco... Et je veux aussi découvrir enfin Valerio Varesi.
Dans les romans noirs remarqués de 2018, je compte bien faire un sort à Greg Iles et Brasier noir, à Benjamin Myers pour Dégradation, à Carlos Zanon et Taxi, à Benjamin Whitmer et Evasion, à Thomas Mullen et Darktown, et j'en oublie tant... 


Pour 2019, ça démarre très fort chez Actes Noirs. Le nouveau Victor Arbol me tente bien: Par-delà la pluie 

Mais je suis aussi intriguée par la nouveauté argentine que voici : 

Et la couverture du deuxième Greg Iles n'est-elle pas à tomber?


En Série Noire, vous le savez, c'est le Thomas Cantaloube qui me rend impatiente, mais je vois aussi sur le site qu'en mars, il y aura un nouveau roman d'Elsa Marpeau, Son autre mort


Chez Rivages/Noir (ou Thriller), c'est évidemment le nouveau Hervé Le Corre qui fait l'évènement, mais aussi la (re?) traduction d'un Jim Thompson. Ceci dit, Trouver l'enfant, de Rene Denfeld, me semble fort sympathique. 

Le 10 janvier sortira Né d'aucune femme de Franck Bouysse (La Manufacture de Livres), et je compte bien aller au lancement à Page et Plume. 


Chez Albin Michel, il y aura un nouveau Sophie Hénaff, je ne résiste pas! Ce sera pour février, patience...

Toujours en février et dans un style bien différent, Sébastien Raizer et Confession japonaise au Mercure de France.


Mais il y a aussi des nouveautés intrigantes chez Agullo, Gallmeister, Asphalte, Equinox, et même Sonatine, paraît-il.

Bref, j'ai hâte, 2019 s'annonce comme une belle année de lectures... 



vendredi 14 décembre 2018


Présentation éditeur
Larispem, 1899.
Dans cette Cité-État indépendante où les bouchers constituent la caste forte d'un régime populiste, trois destins se croisent... Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l'apprentie louchébem et Nathanaël, l'orphelin au passé mystérieux. Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l'ombre d'une société secrète vient planer sur la ville. Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution?

Ce que j'en pense
Lire de la fiction jeunesse ne me convient pas toujours, et j'ai passé quelques mois sans en lire du tout. Mais il arrive que j'y prenne un grand plaisir, et dans le cas présent, cela m'a permis de mettre fin à une panne de lecture horripilante. Après quelques lectures très fortes, rien ne me convenait, je commençais un livre, puis un autre, sans parvenir à m'accrocher à rien. J'ai finalement jeté mon dévolu sur Les Mystères de Larispem, dont le tome 1 patientait dans mon stock depuis sa sortie. Le monde uchronique proposé me plaisait diablement en ces temps troublés : les Communards avaient gagné, nom de Zeus, et Paris, faisant sécession, était devenu une Cité Etat aux mains de progressistes.  Que j'ai aimé cet univers, d'emblée! La Tour Verne, les vapomobiles, ce mélange d'uchronie et de steampunk, quel bonheur!
Et puis il y a les personnages, filles et garçons, avec mention spéciale à Carmine, la louchébem qui a un fichu caractère. Lucie Pierrat-Pajot fait exister tous ses personnages, ne cède jamais à la tentation du manichéisme: Vérité elle-même est une victime, même si elle se trompe de combat. Adultes, adolescents, femmes, hommes, j'ai aimé ce petit monde tout de suite, et j'ai eu plaisir à les retrouver de tome en tome.
Car oui, vous l'aurez compris, j'ai enchaîné la lecture des trois volumes de la trilogie, ce qui ne m'arrive pas si souvent. L'intrigue dans sa conception globale ne révolutionne pas le roman jeunesse, mais l'histoire réserve malgré tout son lot de surprises, et je ne me suis jamais ennuyée. Surtout, je n'ai jamais eu l'impression que Lucie Pierrat-Pajot prenait ses lecteurs pour des imbéciles.
Vive Larispem!

Lucie Pierrat-Pajot, Les Mystères de Larispem, 3 volumes, Gallimard Jeunesse, 2016-2018. Illustrations de Donatien Mary. Le tome 1 est désormais disponible en poche (Pôle Fiction), et les 3 volumes sont disponibles en numérique.

dimanche 2 décembre 2018

Un bilan pour novembre 2018


Oups, on dirait qu'en dépit des promesses que je me fais, je ne parviens pas à écrire et à poster des billets... Alors, pour sauver l'honneur, un bilan du mois de novembre, en attendant plus précis. 

Quelques bandes dessinées, éclectiques mais toutes à la hauteur de mes attentes. Deux albums m'ont été offerts pour mon anniversaire, les autres sont des achats d'occasion.
J'ai récemment acheté (d'occasion) le tome 7 de Lou, de Julien Neel. J'ai énormément aimé cette série jeunesse, mais le tome 6 m'avait déconcertée et j'y avais trouvé le dessin, par moments, horrible. Je ne m'étais donc pas jetée sur le tome 7... On y retrouve une orientation SF, mais sans les choix graphiques qui m'avaient horrifiée dans le précédent album. J'ai eu plaisir à retrouver Mortebouse, Lou, ses copines et ses copains, j'ai passé un excellent moment. 
Comme j'aime les séries jeunesse mais que j'ai du mal à en trouver qui me conviennent, j'ai essayé, au gré d'un achat d'occasion, Sixtine, L'or des Aztèques (t.01) de Frédéric Maupomé et Aude Soleilhac (éditions de la Gouttière). J'ai a-do-ré! J'aime l'univers, le graphisme, les personnages, mention spéciale aux pirates fantômes. Assurément, le tome 2 rejoindra bientôt mon stock. 
Je ne vous reparle pas de China Girl, de J.-F. et Maryse Charles, je lui ai consacré un billet. C'était un cadeau d'anniversaire, il a fait mouche.
D'occasion, enfin, j'ai trouvé un album qui me faisait de l'oeil depuis sa sortie au printemps, Gramercy Park de T. de Fombelle et C. Cailleaux, un récit noir assez classique côté scénario, mais éblouissant au niveau graphique. Et je dis "classique" mais n'allez pas croire que ça a gâché mon plaisir, j'ai trouvé ça très bien et émouvant. 
Enfin, un gros coup de coeur pour Royal City (t.01) de Jeff Lemire, autre cadeau d'anniversaire, une histoire qui mêle chronique familiale, sociale et fantastique, le tout avec une force graphique qui n'est pas étonnante de la part de l'excellent Jeff Lemire. Une famille disloquée, un passé qui ne passe pas, la désindustrialisation d'une petite ville américaine, des trajectoires individuelles tissées, chacune à leur manière, d'échecs et de difficultés à vivre. Inutile de préciser que je vais me jeter sur le tome 2 sans attendre. 

5 BD lues, je suis très heureuse, car je n'en lis pas autant que j'aimerais. Je dois dire qu'un trajet en train, calme et par une matinée ensoleillée, m'a donné le temps de lire trois des albums mentionnés. 

Côté romans, 10 titres lus et à mon grand regret, deux abandons. Commençons par là. J'ai calé au milieu de Tortues à l'infini, de John Green acheté à sa sortie mais pas encore ouvert. J'ai aimé le début, mais je me suis ennuyée à environ 1/4 du roman, et j'ai renoncé au milieu. Je sais très bien pourquoi : l'impression que Green écrit toujours la même chose, qu'il lance des pistes au début sans en suivre aucune à fond, une impression de surplace. Histoire de savoir si ça venait de moi ou du roman, j'ai lu les cinquante dernières pages, et vous savez quoi? Je n'avais pas l'impression d'avoir manqué grand-chose. Grosse déception, donc. Et puis, de manière incompréhensible, j'ai calé sur le dernier Colin Niel, Sur le ciel effondré. Je n'arrive pas à savoir pourquoi : le roman me plaît, les personnages m'accrochent, le propos et l'atmosphère sont ce qui me plaît dans le roman noir, et l'écriture est très belle. Et pourtant, rien à faire, j'avais l'impression de ne pas avancer dans ma lecture, cela me semblait interminable, et la mort dans l'âme, j'ai renoncé. Mais contrairement au John Green, j'y reviendrai, assurément. 
Il faut dire que ces deux lectures sont survenues en fin de mois et ont précédé une panne de lecture qui a duré près d'une semaine, l'horreur absolue... 

Mais sinon, bon mois de lecture. Des lectures jeunesse fort sympathiques, Eric Senabre et Le Vallon du sommeil sans fin; Axl Cendres et son Coeur battant; Patrick Bard et son Et mes yeux se sont fermés... 
Trois romans qui m'ont bien embarquée : Taqawan d'E. Plamondon et Le Sillon de V. Manteau, avec une préférence pour le second. J'ai également aimé 33 tours de D. Chariandy, découvert grâce à Electra, proche pour moi d'un roman noir.
Un scud, la novella de Sébastien Raizer, 3 minutes, 7 secondes, auquel je repense très souvent. 
Et trois très bons romans : Ecorces vives d'Alexandre Lenot, surprenant et très bien mené, un premier roman plus que prometteur. William Boyle et Le Témoin solitaire, très beau roman, noir et surprenant, qui m'a touchée. Et enfin, Leurs enfants après eux, de Nicolas Mathieu, une splendeur de roman noir et social, que j'ai bouffé en deux jours, qui m'a emportée, bouleversée, interpelée. 

Donc c'est un excellent mois... en dépit de mes deux renoncements. 

Après ma panne de lecture de quelques jours, qui me faisait enrager car je commençais des livres en n'arrivant pas à poursuivre au-delà d'un chapitre... 3 ou 4 ont défilé comme ça. Mais ce samedi, j'ai pris Les Mystères de Larispem, de Lucie Pierrat-Pajot, le tome 1, acheté à sa sortie. Et le miracle survint : je l'ai dévoré et je n'ai qu'une envie, lire le tome 2. La panne de lecture est-elle finie? Je l'espère... 
Allez, c'est parti pour décembre, mois que je n'aime pas : fait pas beau, fait sombre, Noël arrive (🤢)... Il est donc urgent de se faire plaisir en lisant!!!!