Me voici bien déconcertée. Il y
a des mois de cela, j'ai acheté
La nuit de Frédéric Jaccaud,
qui patiente et attend son heure sur ma Pile à lire. N'osant m'y attaquer, j'ai acheté le tout frais Hécate, second opus de l'auteur. Il a le mérite d'être très bref,
je me suis donc lancée sans appréhension.
Je bénis Jaccaud d'avoir fait court car la lecture a été
éprouvante. Sur fond de ré-interprétation
mythologique, ce court récit nous plonge d'emblée dans le sordide, et rien ne permettra au lecteur de respirer, jusqu'à la dernière page. Je peux supporter une grande
noirceur mais j'ai besoin qu'un personnage, une situation suscitent en moi une émotion positive ou un peu d'empathie. Le récit de
Jaccaud est sans concession et j'ai eu le sentiment de ne pouvoir me raccrocher
à rien.
Cette froideur se
double d'une écriture très belle mais quelque peu emphatique. Je ne
suis pas sûre
d'aimer ce style, aussi brillant soit-il.
Ai-je détesté? Certes pas. Mais je suis perplexe, pas certaine d'avoir saisi ce que Hécate propose. Je suis peut-être passée
à côté, tout simplement. Lirai-je La nuit? Je
vais essayer (pas tout de suite quand même), justement parce que je suis intriguée et parce que je suis convaincue qu'il y a là un vrai talent d'écriture.
Une dernière chose qui n'a rien à voir avec le contenu: j'ai lu ce livre en
numérique et n'ai repéré aucune coquille, aucun problème. Franchement, ça fait du bien.
Frédéric Jaccaud, Hécate, Gallimard/Série noire, 2014. Lu en ebook.
2 commentaires:
La nuit aussi est assez étrange, brillant, impressionnant, et étrange.
Quant à la qualité, je crois qu'Aurélien Masson à la série noire ne plaisante pas avec la qualité ...
C'est d'ailleurs à la suite de ton billet que je l'avais acheté, et je compte bien le lire. Mais après Hécate, je vais ménager une transition plus légère. Et d'accord avec toi, Aurélien Masson est exigeant et je trouve qu'il fait un excellent travail.
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