Présentation (éditeur)
Une jeune femme de vingt-cinq
ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa
mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons
insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des
plats médités et préparés comme une prière. Rinco cueille des grenades juchée
sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour
ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur
en réveillant leurs émotions enfouies.
Ce que j’en pense
Mon avis est finalement assez mitigé sur ce roman. Je vais commencer par ce que je n’ai pas aimé : le récit de la relation avec
la mère. Ou plutôt, son évolution très convenue. Je comprends la nécessité
narrative de la réconciliation, mais ses modalités m’ennuient. Je ne peux en
dire plus sans spoiler, mais disons que les révélations en cascade sont pour
moi, abracadabrantes pour certaines, d’une banalité romanesque affligeante pour
d’autres…
En revanche, j’ai trouvé chouette l’évocation du rapport à
la nature qu’entretient cette jeune femme, à travers sa cuisine. Elle retrouve
en retournant sur les lieux de son enfance une relation viscérale au monde
végétal (plus particulièrement), et sa façon de cuisiner est également d’une
grande force pour le lecteur. Et puis les personnages qui l’entourent sont
dépeints avec une grande humanité, c’est très beau.
Est-ce que cela sera assez pour que je prête attention à d’autres
titres de cet auteur ? Non, malheureusement…
Ito Ogawa, Le
restaurant de l’amour retrouvé (Shokudô katatsumuri), Philippe Picquier,
2013. Traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako. Publication originale :
2008.
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