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Eh bien voilà, 2017 s’achève
ou presque… A ce jour j’ai lu durant cette année quelque chose comme 110
livres, avec un rythme très fluctuant. Décembre, sauf surprise de dernière
minute et lecture frénétique (mais ça m’est arrivé), ne devrait pas être un gros
mois : la relecture de Moon Palace m’a occupée un bon moment et j’ai
ensuite eu ma panne de lecture.
Mais regardons en arrière…
J’ai fait la liste des livres lus et j’ai réussi à élire LE livre qui m’a
marquée dans diverses catégories. Parfois je n’ai pu me résoudre à choisir et
j’ai nommé deux ex-aequo… Et certains choix ont été très difficiles à faire,
surtout côté romans noirs. Je précise que le roman élu n’est pas toujours une
parution de l’année, même si je m'y suis efforcée. Et je n’ai gardé que les romans, car je lis trop peu d’essais
(dans le cadre de mes loisirs) pour qu’une sélection ait du sens.
Mais nous y voici (roulements
de tambours) :
Le roman jeunesse
français :
Là, sans conteste, c’est
Clémentine Beauvais et Les petites reines qui remporte haut la main la
palme dans mes lectures jeunesse. J’ai vibré, ri, je suis ressortie heureuse et
comblée… Les péripéties de ces adolescentes m’ont enthousiasmée, et je ne
trouve pas si souvent chez les auteurs jeunesse français cette capacité à poser
avec légèreté des questions graves. J’ai aimé ce roman au point que je n’ose
rien lire d’autre de Clémentine Beauvais, tant j’ai peur d’être déçue.
Idiot ? Sans aucun doute.
Le roman jeunesse étranger
Je n’en ai pas lu énormément
cette année. Et par conséquent, c’est Susin Nielsen et On est tous faits de
molécules que je retiendrai pour 2017. Un peu comme pour Clémentine Beauvais,
j’apprécie cette façon de poser des problèmes familiaux et/ou sociaux avec
humour et une forme de légèreté. Je me régale à chaque titre !
Le roman français
Là, impossible de départager
deux livres… Il fallait que je sélectionne Vernon Subutex 3, de Virginie
Despentes, qui clôt avec force sa trilogie. J’ai A-DO-RE… Je garde un souvenir
encore ému du final, qui m’a laissée pantelante, bouche bée. Cette puissance
dans la radiographie de l’époque, cette façon qu’a Despentes de faire de la
littérature un outil pour donner sens à ce qui n’en a plus, parfois…
Mais il y a un autre livre
qui m’a bouleversée, et celui-ci, je ne l’attendais pas. Il s’agit de Un peu
tard dans la saison de Jérôme Leroy. Je vous l’avais dit, il est en passe
d’entrer dans mon panthéon des « meilleurs livres de tous les
temps », ceux que j’ai besoin de relire de temps à autre, qui provoquent
en moi une émotion renversante. Je vous dis cela et voilà, j’ai envie de le
relire, déjà…
Le roman étranger
Il y en a eu, des
magnifiques. J’en retiens deux, l’un paru en 2017 (en France) et un autre, plus
ancien mais que j’ai lu récemment et dont l’émotion est encore forte. Dans la
forêt de Jean Hegland m’a envoûtée, glacée, donné envie de pleurer, surprise…
Je suis passée par des tas d’émotions différentes mais une chose est sûre :
j’ai dévoré ce roman. L’autre, plus ancien, est Long week-end de Joyce Maynard.
Je n’insiste pas, je vous en ai parlé récemment. Mais je repense à ces
personnages…
Le roman noir français
Là aussi, deux ex-aequo, et
même comme ça c’est un effort, car j’ai eu tant de belles lectures cette année
en noir français : des lectures marrantes (Poulets grillés de S. Hénaff),
des lectures qui font rire jaune (La Daronne d’H. Cayre ou Révolution de S.
Gendron), de lectures glaçantes (Le Bloc de J. Leroy) des tas de moments forts,
mais après moultes réflexions, je retiens ces deux romans. D’abord Minuit à
contrejour de S. Raizer, qui clôt magistralement L’alignement des équinoxes. Je
sais que je relirai la trilogie en enchaînant la lecture des trois volumes,
mais là, retrouver cet univers fou, le nôtre et un peu plus, c’était… magique.
Mais j’ai également retenu le dernier Serge Quadruppani, Loups solitaires,
parce qu’il allie la noirceur, la drôlerie, la réflexion, le regard politique,
et aussi parce que j’ai pensé à mon cher Jean-Patrick Manchette en le lisant…
Le roman noir étranger
Là encore, ce fut difficile…
J’ai privilégié une découverte, celle de Todd Robinson, avec Cassandra qui
patientait depuis sa sortie dans mon stock et Une affaire d’hommes, sorti cette
année, avec les mêmes personnages. C’est émouvant comme un Lehane (le Lehane de
Kenzie et Gennaro d’autrefois), déjanté, drôle, je suis fan !
Les nouvelles
Je suis de mauvaise foi,
j’ai lu peu de nouvelles cette année, mais je ne pouvais pas ne pas revenir sur
ma découverte de Robin MacArthur avec Le cœur sauvage.
Le coup de gueule
Bon et puis juste pour faire
ma mauvaise tête, une contre-sélection, avec un roman que je n’ai pas chroniqué
(y a des limites), le premier tome de Calendar Girl (janvier) d’Audrey Carlan, saga
new-adult à succès. Comme j’essaie de me tenir au courant des nouvelles
tendances, j’avais voulu essayer. Je crois qu’à ce moment-là, seuls deux tomes
étaient sortis. Comme je n’ai pas envie de lui consacrer trop de lignes, je
dirai simplement : stéréotypes sexués et sociaux + érotisme de bas étage =
fuyez.
2 commentaires:
Beau palmarès ! j'ai eu peu pour les nouvelles .. ouf tu as cité Robin ! Pour Todd Robinson, il faut que je lise donc.
110 livres c'est bien !
et merci pour le coup de gueule, tu me fais bien rigoler ! je n'ai pas mentionné dans mon billet (à venir) mes déceptions ou coup de gueule mais je pourrais encore le faire .....
bon moi j'ai abandonné d'essayer d'être "à la mode" - et ton résumé fonctionne : je fuis !
que 2018 commence !
Disons que là je n'ai pu résister, car en regardant mes lectures de l'année (je fais une liste, sinon j'oublie), j'ai vu ce titre et la moutarde m'est montée au nez illico!
Je suis certaine que 2018 va être grandiose (en lectures)!
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