Présentation (4ème de couverture)
Action, humour et émotion : voici la première aventure de Hap et Collins, les redresseurs de torts texans. C'est en trimant dans les champs au Texas que Hap Collins, petit Blanc au grand cœur, et Leonard Pine, grand Noir homo et vétéran du Vietnam, sont devenus potes. Un sale boulot, bien peu rémunérateur... Aussi, quand Trudy, l'ex-femme de Hap, toujours aussi sexy et manipulatrice, resurgit pour lui faire tourner la tête et l'associer à un gros coup d'un million de dollars, ce pauvre hétéro mélancolique de Hap a bien du mal à résister. Car Trudy est restée la pasionaria du gauchisme écolo qu'il a aimée dans les sixties. Flanquée d'une équipe de vieux activistes issus des Mécanos, un groupuscule proche des Weathermen et du Gang de la clé à molette, elle compte sur ce magot pour financer la bonne cause... Un romantisme révolutionnaire qui se heurte au scepticisme fraternel des deux compères. L'enfer n'est-il pas pavé de bonnes intentions ? se disent-ils quand les anciens défenseurs des baleines se mettent à défourailler à tout va. Alors, avant de penser à sauver les gentilles bestioles, Hap et Leonard vont devoir sauver leur peau !
Ce que j'en pense
Ces derniers temps, mes lectures ont été grandement contraintes. Agréables le plus souvent, mais contraintes par le travail. Ce week-end, c’était le grand retour à des lectures complètement libres, choisies, consenties. Et comme je n’ai pas lu que des choses plaisantes, j’avais besoin, pour reprendre l’expression d’un collègue et néanmoins ami, de me « désinfecter la tête ». Et pour ça, quoi de mieux qu’un bon vieux Hap & Leonard? Oui, je l’avais repéré, il y a quelques semaines, ce Mécanos de Vénus, mais je me le suis gardé pour une bonne récréation…
Une précision importante : c’est en fait la première aventure de Hap et Léonard, qui n’avait jamais été publiée en France. Les mécanos de Vénus m’a semblé un poil moins délirant et hilarant que les suivants, il est plus sérieux, plus sombre. L’univers se met en place, n’a pas encore atteint les sommets de la série, mais c’est tout de même un sacré bon moment de lecture.
Hap est confronté à une beauté surgie de son passé, celle pour qui il a perdu des années de sa vie, pour qui il a perdu foi en ses idéaux. C’est l’occasion d’un retour en arrière un peu mélancolique, d’autant que Hap revient aussi sur le lieu de ses maraudes d’enfant.
On en apprend beaucoup sur les personnages, le passé de Hap, donc, qui est au coeur de l’intrigue, mais aussi de Leonard, vétéran du Vietnam. Il y a en germe tout ce qui fait la saveur de l’univers de Joe Lansdale dans la série: des dialogues percutants, des personnages complètement hors cadre, des situations impossibles, mais peut-être dans une structure un peu plus classique et sur un ton un peu désabusé. On jubile un peu dans la séquence « et on tuera tous les affreux » mais le prix à payer est élevé pour les personnages, donc ce n’est pas aussi fun que dans des aventures plus récentes.
Reste le plaisir de retrouver ces deux personnages, leurs galères, leur vision de la vie. Et oui, une fois de plus, Joe Lansdale m’a désinfecté la tête, m’a emportée, m’a émue, m’a fait rire. Ce n’est pas celui que je relirai pour me payer une bonne tranche de rigolade, mais ce week-end, il a parfaitement rempli son office.
En revanche, une question : pourquoi diable avoir traduit le titre, Savage Season, par Les Mécanos de Vénus?
Joe Lansdale, Les Mécanos de Vénus (Savage Season), Denoël, 2014. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Bernard Blanc. Publication originale: 1990. Disponible en ebook.
2 commentaires:
Le mystère des traductions...
J'ai commencé la série par celui-ci, non traduit à l'époque, et en VO, donc. Mon vocabulaire anglais a fait des bonds dans des contrées un peu difficiles à réutiliser, on va dire...
:-)
Waouh! je suis admirative, je ne serais pour ma part pas capable de lire Lansdale en VO! Et j'imagine sans peine que tu as enrichi un certain vocabulaire!!!
Enregistrer un commentaire