Présentation (éditeur)
Ava se rend sur
Guernesey, où elle doit participer à l'assemblée annuelle des consolateurs de
fantômes. Elle espère obtenir des réponses aux questions qui la tracassent. À
commencer par celle-ci : comment peut-on avoir une vie sentimentale quand on
doit cacher à ses proches qu'on a le don de voir les morts ? Un sujet qu'il va
devenir urgent de creuser car Ava loge chez un garçon si beau qu'il est presque
impossible de le regarder et de l'écouter en même temps... Sans compter que les
fantômes raffolent des histoires d'amour, et n'hésitent pas à se mêler de
celles d'Ava.
Mon avis
Vous le savez, j’aime cette série jeunesse, son univers, le personnage
d’Ava, et l’écriture de Maïté Bernard. Ces derniers temps, je lis beaucoup par
nécessité professionnelle et ce n’est pas toujours enthousiasmant. J’ai soudain
eu envie de retrouver un univers littéraire dans lequel je me sentais bien.
J’avais parcouru un peu rapidement La
mort préfère Ava et je m’étais promis d’y revenir en lui consacrant un peu
plus d’attention. C’est chose faite et j’ai passé un très bon moment, une vraie
parenthèse enchantée au milieu de mes devoirs de lecture.
J’ai donc retrouvé Ava, l’île de Jersey mais aussi celle de Guernesey,
Harald (mais il se fait plus discret dans ce volume), Cecilia (au centre du
volume, au contraire), quelques nouveaux venus, des fantômes, des consolateurs
et aussi et surtout Alistair, dont la beauté coupe le souffle à Ava…
Ce nouveau volume m’a captivée, enchantée, émue, et j’aime
particulièrement la manière dont l’auteure allie une forme de légèreté à la
gravité du propos. Car il est question du lourd secret de Cecilia, de la
Seconde Guerre mondiale et de la Shoah, rien de moins. Maïté Bernard est tout
sauf manichéenne, elle porte un regard plein de douceur sur ses personnages,
donnant aux (jeunes) lecteurs un bel exemple d’humanité. La confession de
Cecilia est une très belle scène, terrible mais saisissante, dénuée de pathos
(au mauvais sens du terme). Surtout, elle intègre tout cela à l’action avec un
grand naturel, sans infliger de lourds développements moralisateurs au lecteur.
Et puis il y a la légèreté de cet univers, des scènes toujours aussi
drôles (la rencontre hilarante entre Alistair et une Ava surprise par sa propre
franchise), un rythme soutenu, bref, tout ce qui fait que j’aime la série. Je
ne vous cache pas que j’aime également la façon dont l’auteure parle des îles
anglo-normandes, de leur beauté, de leur douceur, de l’art de vivre
britannique. J’ai toujours envie en lisant les Ava de m’installer dans un
fauteuil cosy près d’une bow-window avec vue sur la mer, en grignotant des
scones et en sirotant un thé ! J’avais envie d’un fish and chips quand Cecilia et Ava en mangent… Cela peut sembler
anecdotique mais cela signifie pour moi que Maïté Bernard crée des atmosphères,
et ce n’est pas rien.
Enfin, le volume se clôt sur une péripétie dramatique (mais pas trop
non plus) qui donne envie de se jeter sur le volume suivant, Ava préfère l’amour, qui vient de
sortir.
Je remercie les éditions Syros qui m’ont fait parvenir les trois
premiers volumes*. Sur ce, je vais plonger dans le quatrième !
Maïté Bernard, La mort préfère
Ava, Syros, 2013.
* ainsi qu’un tote-bag aux couleurs d’Ava que j’adore !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire