samedi 10 novembre 2018

Lectures de juin 2018

Valentine Imhof, Par les rafales, Rouergue
Une belle claque que ce roman, dont j'écrivais alors : "Par les rafales de Valentine Imhof, bijou noir dont le personnage féminin est d'une puissance inouïe. Un roman brûlant, poétique et brut, avec un personnage somptueux, "ravagée" elle aussi, de bien des manières. Là aussi, il est question des violences faites aux femmes, du viol."

Louise Mey, Les ravagées, Fleuve Noir
Je disais: "en termes de polar, un roman bien ficelé, que j'ai lu en une journée, ce qui ne m'arrive pas souvent. Un polar de facture classique mais diablement malin, qui aborde avec des chiffres et des faits implacables la question des violences faites aux femmes (et aux hommes), qui pose des questions dérangeantes et salutaires, qui m'a embarquée avec des personnages que j'ai déjà très envie de retrouver dans le deuxième opus qui vient de sortir." J'ai acheté le deuxième mais je ne l'ai pas encore lu...

Anne Bourrel, L'invention de la neige, La manufacture de livres
La découverte du mois de juin, grâce aux Nuits noires d'Aubusson... 

Edouard Louis,  Qui a tué mon père, Seuil
Court récit, réconciliation avec le père par l'écriture, condamnation politique de nos gouvernants, de notre système. 

Darynda Jones, Douze tombes sans un os, Milady
Ma série de "paranormal romance" préférée, une récréation. J'assume. 

Xavier Boissel, Avant l'aube, 10/18
Un roman noir manchettien, une écriture ciselée, des atmosphères pesantes à souhait. Une réussite. 

Laurent Guillaume, Là où vivent les loups, Denoël
J'écrivais: "Il y a, une fois de plus, cette façon de camper des personnages, qu'il s'agisse des protagonistes qui portent l'enquête, Claire et Monet, ou des personnages secondaires, voire à l'arrière-plan. Que ce soit par les actions, les dialogues ou la narration, qui ne s'épuise pas en descriptions (heureusement), ils existent très vite, et on les aime ou on les déteste, selon les cas, mais ils EXISTENT. J'ai évidemment un faible pour Monet, par lequel l'auteur apporte une belle touche d'originalité à la figure du flic abîmé. Sa misanthropie apparente, son auto-dérision, son cynisme m'ont énormément plu. Les personnages féminins sont convaincants, touchants et forts. Il n'y a pas de pure victime, je veux dire par là que L. Guillaume ne victimise pas ses personnages de femmes, même si elles subissent la saloperie de certains personnages masculins. 
Autre point fort : je ne me suis pas ennuyée une seconde, et si j'ai mis 4 jours à lire le roman, c'est parce que la fatigue en avait décidé ainsi, et pas parce que je n'avais pas hâte de revenir au bouquin. J'avais hâte d'arriver à ce fichu week-end, histoire qu'on me foute la paix et que je puisse lire.
J'ai également beaucoup apprécié la peinture très western de ce coin de montagne. D'un côté, Laurent Guillaume mêle les codes du noir du western (d'ailleurs historiquement liés), et de l'autre, ou ce faisant, il livre une belle peinture de cette petite ville, entièrement dévolue à Chappaz. Y a des côtés Poisonville dans cette ville un peu fermée sur elle-même, où tout le monde connaît tout le monde, dans une ambiance toxique. L'air pur de la montagne vicié par la pourriture humaine, en somme. Du noir, quoi.
Bref, vous l'aurez compris, j'aime beaucoup Là où vivent les loups, du noir comme j'aime. Je ne sais pas si je reverrai Monet, j'aimerais bien..."

Claire Messud, La fille qui brûle, Gallimard
J'aime beaucoup Claire Messud et j'ai le souvenir d'une lecture agréable mais dont il ne m'est pas resté grand-chose...

Elizabeth Brundage, Dans les angles morts, Quai Voltaire
Un conseil de Franck Bouysse à l'occasion de Vins Noirs. Un roman magnifique, construction au cordeau, un livre sur les violences faites aux femmes...


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