Présentation (éditeur)
Je m’appelle Gina Moretti, mais vous me
connaissez probablement mieux sous le nom d’Angel Dare. Vous en faites
pas, je n’en parlerai à personne. J’ai tourné mon premier film X à l’âge
de vingt ans, même si à l’époque, j’avais menti devant la caméra et
prétendu en avoir dix-huit. Mais contrairement à bon nombre de filles avec
lesquelles j’ai bossé, j’ai été assez maligne pour raccrocher. Le
problème, c’est qu’à l’instar d’un catcheur ou d’un voleur de bijoux, je me
suis laissé tenter par un retour. Je n’avais aucune idée que j’allais
finir coincée dans un coffre de bagnole.
Ce que j’en pense
Deux choses avaient attiré mon
attention sur ce roman : le fait qu’il soit écrit par une nana quelque
atypique dans le paysage de la littérature, et l’excellente collection Néonoir
de Gallmeister. Et je n’ai pas été déçue. Est-ce que Christa Faust révolutionne
les règles du polar ? Non, mais nom de Zeus, voilà un pur roman noir,
efficace, rythmé, qui vous en met plein les mirettes, ne cède en rien à la
facilité et vous secoue jusqu’à la dernière page par sa noirceur. On pourrait
se dire que c’est une très bonne série B, et ça l’est, assurément. On sait dès
le début que ça va partir en cacahouète et que la vie de notre héroïne, qui
évolue dans le porno mais est en quelque sorte rangée, va basculer. Mais
Christa Faust réussit à surprendre au sein de ce qui est très vite un récit de
cavale. Elle parsème son récit de cadavres, de méchants, de filles perdues, le
tout avec un zeste d’humour. Cela pourrait n’être que ça.
Mais mine de rien, Christa Faust
donne une belle profondeur à son roman, par un propos sur le sexe, son commerce,
ses faux-semblants, et ça fait du bien, sans prétendre non plus sortir du
divertissement. Que les amateurs de scènes égrillardes passent leur chemin, ils
en seraient pour leurs frais, et que les connaisseurs de bons polars
rappliquent, ce roman est pour eux. Angel Dare est une héroïne comme je les
aime, unique, fonceuse, lucide (la plupart du temps) : je suis fan !
Je me suis régalée, j’ai dévoré ce roman noir, et j’espère bien que d’autres romans de Christa Faust nous parviendront très vite !
Je me suis régalée, j’ai dévoré ce roman noir, et j’espère bien que d’autres romans de Christa Faust nous parviendront très vite !
Christa Faust, Money Shot (Money Shot),
Gallmeister/Néonoir, 2016. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Christophe
Cuq. Disponible en ebook.
Le site de l’auteur : http://christafaust.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire