Présentation (éditeur)
Mister K affole le monde de la finance et celui
du renseignement. Sur les écrans des élites connectées, une newsletter fait
irruption régulièrement sans qu’on ne puisse comprendre son origine. Ce n’est
pas la teneur de ces messages - des dénonciations des dérives du monde de la
finance - qui inquiètent mais les technologies inédites mises en oeuvre. Cet émule
de Julien Assange et d’Edouard Snowden devient une cible prioritaire pour la
CIA et la NSA.
Se maintenir au top de la technologie, gagner la
confiance de ses clients, s’assurer du recouvrement, garder ses avantages
concurrentiels…avant d’être un assassin, Falcon est un professionnel. Et dans
son secteur d’activité, rémunération confortable ne va pas sans risque.
Analyste à la CIA n’est pas non plus un métier
facile : certes reconnue pour ses compétences, et même avec un père militaire
de haut rang, Lee doit aussi composer avec ses origines chinoises et les préjugés
racistes et sexistes qui vont avec.
Falcon et Lee chacun de leurs côtés font faire
ce qu’ils savent faire et bien faire, l’un au Venezuela pour le compte d’un
milliardaire américain non dénué d’ambitions politiques, l’autre en Afrique
Centrale où ce sont moins ses yeux bridés que son talent de psychologue qui
seront encore une fois utilisés.
Et puis c’est à Londres que leurs employeurs les
envoient : ce Mister K qui se déjoue de toutes les techniques de pistage
devient leur cible.
A moins que cette cible ne soit encore plus
redoutable que le pensent ceux qui croient tout savoir…
A noter : sur la page Facebook de la manufacture de livres, une bande-annonce pour le roman, Oppel le présente, c'est court et tout y est.
Ce que j’en pense
Jean-Hugues Oppel, certains le connaissent pour ses romans
noirs bien poisseux, d’autres pour ses romans plus « politique fiction ».
On peut aimer les deux veines ou n’en apprécier qu’une. Avec 19500 dollars la tonne, je me suis
régalée, on est plutôt dans la deuxième veine. Jean-Hugues Oppel trousse un
noir bien serré, rapide, nerveux, rythmé comme on aime. Et admirez le tour de
force : il réussit à passionner et à mettre un rythme d’enfer dans un
livre qui parle, de manière fort précise et – pour autant que je puisse en
juger – très documentée, des marchés financiers. L’enchaînement des chapitres
est au cordeau, les personnages ont d’emblée une véritable épaisseur, et il y a
ce zeste d’humour à la Oppel (que j’aime vraiment beaucoup) pour ne rien
gâcher. 19500 dollars la tonne est un
livre tissé d’inquiétude et de colère, mais là où de mauvais auteurs auraient
livré une sorte de pamphlet lourdingue, pesant et démonstratif, Oppel utilise
des dialogues qui claquent, des scènes rapides et éloquentes, différents
personnages qui apparemment n’ont pas grand-chose à voir les uns avec les
autres mais tous ensemble donnent une vue d’ensemble de notre société
capitaliste spéculative, qui jongle avec de l’argent virtuel en dévastant les
pays, les hommes et l’environnement avec une férocité inouïe.
Et comme le dit Mister K. :
« Tout
a été dit. Mais comme personne n’écoute, il faut recommencer. »
C’est du grand roman noir, c’est du grand roman, c’est du
grand Oppel.
Jean-Hugues Oppel, 19500 dollars la tonne,
la manufacture de livres, 2017. Disponible en ebook SANS DRM.
4 commentaires:
toujours un plaisir de te lire surtout quand tu as aimé le livre ! je ne connais pas l'auteur mais l'histoire me tente vraiment !
Ecoute ça a été un grand plaisir, et un peu inattendu, étant donné que depuis une semaine, je ne cesse de commencer et d'abandonner des livres (petite panne de lecture).
J'aime beaucoup cet auteur, notamment en Jeunesse.
Oui, j'avais notamment beaucoup aimé, en jeunesse, Allers sans retours.
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