Présentation
Voilà qui est étrange: on appelle Adamsberg pour ce qui a bien l’air d’être un suicide. Mais il y a près de la victime un curieux signe, une sorte de H, qui va mener le « pelleteur de nuages » aux marges de l’Islande et de la Révolution française, aux limites de l’implosion de son équipe, et aux portes de la mort. Ce n’est qu’un début…
Ce que j’en pense
Bon, je suis bien embêtée. D’abord, il faut que je vous dise: j’ai commencé à lire Vargas il y a longtemps, avant qu’elle ne devienne un phénomène éditorial, et j’adorais ses romans. J’ai beaucoup aimé Adamsberg, qui dans ma tête avait les traits de Jacques Gamblin, et je raffolais des Trois Evangélistes.
Depuis deux ou trois romans cependant, ma passion faiblissait. J’aimais toujours autant retrouver Adamsberg, et surtout Retancourt et Danglard, mais les intrigues me décevaient. Moi qui me laisse berner facilement, je comprenais qui avait tué, avouez que c’est désolant et que ça gâche le plaisir.
J’ai donc abordé Temps glaciaires avec circonspection, mais encouragée par l’avis de deux amies (Miss Cornelia et Katya, enthousiastes). Mais alors que jusqu’à ce roman, j’avais toujours été séduite dès les premières pages par l’univers de Vargas, son écriture, à défaut de l’être par l’intrigue, j’ai eu beaucoup de mal cette fois-ci à succomber au charme vargassien. Disons-le tout net, je m’ennuyais ferme, incapable de m’intéresser à cette histoire de touristes coincés sur une île au large de l’Islande, ou un peu après à ces histoires de Robespierre & Co nous rejouant la Terreur. Je me désintéressais totalement de l’histoire et je ne subissais pas le charme des personnages, qu’il s’agisse de la tribu Adamsberg ou des protagonistes de passage. J’aurais pu abandonner mille fois, mais je me suis accrochée.
Le charme a fini par opérer, mais TRES TARD dans le roman, quand Adamsberg part en Islande pour savoir ce qui le gratte (comprenne qui pourra). Là je retrouve le brin de folie de l’auteure, je vibre, enfin! Et j’ai du mal à lâcher le roman. Mais franchement, il était temps.
Par ailleurs, deux choses positives méritent d’être notées: je n’ai rien deviné du tout, et on se préoccupe moins que dans les derniers de la vie privée des héros récurrents. Tant mieux, ce n’était pas ce que je préférais.
Mon avis est donc très mesuré. Tout laisse à penser que je me suis lassée de Vargas, hélas! (punaise la belle allitération en s que voilà!) Je ne regrette pas d’avoir lu Temps glaciaires, mais le charme n’a pas complètement opéré.
A écouter en lisant : Sigur Ros, Stormur.
Fred Vargas, Temps glaciaires, Flammarion, 2015.
6 commentaires:
Premier billet non enthousiaste que je lis (il en fallait un!)
Oui, il en fallait un et ça me désole de me distinguer, sur ce coup-là...
Ah mince, je redoutais cette lassitude aussi qui me pousserait plus à revenir vers les premiers; Je verrai
C'est ce que je me dis : relire les premiers, pour voir si je retrouve cet enchantement.
Euh, c'est pas grave si moi j'ai beaucoup aimé?
Je reste une grande fan...punaise, la musique que tu as choisie est envoûtante, merci!
Ah ben non, j'aurais tellement aimé aimer! Contente que Sigur Ros te plaise.
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