lundi 20 avril 2015

Le Club Vesuvius de Mark Gatiss


Présentation
Lucifer Box est un portraitiste de talent mais il a du mal à faire reconnaître son art par les Britanniques de la bonne société edwardienne. Nous le découvrons en plein exercice de son art… qui pourrait bien être un art caché. 

Ce que j’en pense
J’avais gardé ce roman pour un séjour londonien, bref et de nature professionnelle: je l’ai dégusté au retour, dans le train qui me ramenait dans ma province. Il ne se passe pas tant que ça à Londres, sinon au début, mais tout est délicieusement british dans le ton et les personnages. Mark Gatiss a écrit ce premier opus il y a dix ans mais c’est dans l’édition française de 2015, chez Bragelonne, que j’ai découvert ce roman. 
Lucifer Box travaille pour les services secrets de Sa Majesté, et c’est un agent tout ce qu’il y a de plus britannique: flegmatique, pince-sans-rire et excentrique juste ce qu’il faut. Les premières pages sont un délice d’esprit caustique et une belle surprise, lorsque, comme moi, on ne sait à qui on a affaire. L’intrigue est dans son ensemble à la fois abracadabrante et bien ficelée. J’ai aimé le sens du rythme de ce roman loufoque, je ne me suis pas ennuyée une seconde et n’ai pas été effleurée par l’envie d’interrompre ma lecture durant le trajet. C’est assez rare pour être signalé. 
J’ai souvent souri, reconnaissant l’humour de Mark Gatiss, qui joue avec les conventions de la littérature populaire et les codes culturels britanniques, relisant de manière moderne les clichés de la bonne société edwardienne. Tout au plus pourrais-je lui reprocher de m’avoir mis sous le nez la figure de méchant de manière évidente, et de ne pas réussir à me faire croire que Lucifer Box pourrait ainsi se laisser abuser, mais bon… Roman d’aventures, roman steampunk, bonbon anglais, qu’importe?
Je crois qu’il faut prendre ce roman pour ce qu’il est : un plaisant divertissement, et rien de plus (mais rien de moins). Le Club Vesuvius n’a rien à dire sur le monde, c’est un roman délicieusement superficiel, et c’est très bien comme ça. 
Lirai-je le deuxième tome quand il sortira (je crois qu’il y en a trois)? Pas sûr tout de même, mais qui sait? En tout cas, si vous avez envie d’une révélation littéraire, ce livre n’est sans doute pas pour vous. Mais si vous appréciez Mark Gatiss et cherchez un livre léger comme une plume, n’hésitez pas une seconde!

Et tant que j'y suis, je trouve cette collection dédiée au steampunk magnifique (quoique chère dans sa version imprimée). Bravo aux éditions Bragelonne.


Mark Gatiss, Le Club Vesuvius (The Vesuvius Club), Bragelonne, 2015. Traduit de l’anglais par Laurence Boischot. Publication originale: 2004. Disponible en ebook. 

2 commentaires:

Brize a dit…

Je l'avais repéré en librairie (très belle maquette, mais le prix m'avait arrêtée), donc je suis ravie de lire ton avis à son sujet !

Tasha Gennaro a dit…

Il est clair que l'édition papier est TRES chère... Bon, c'est une lecture plaisante, mais pas indispensable!