mercredi 6 février 2013

Spiral de Paul Halter



Présentation (éditeur)
Quentin reçoit des lettres inquiétantes de Mélanie, sa petite amie. L’adolescente séjourne en Bretagne chez un oncle excentrique qui vit dans un manoir isolé. La tour principale est bâtie autour d’un escalier en spirale qui semble hanté. Alentour des jeunes femmes ont été retrouvées mortes, étranglées. Mélanie serait-elle menacée ? Quand la jeune fille ne lui donne plus aucun signe de vie, Quentin se précipite en Bretagne où il est vite entraîné dans une spirale infernale…

Mon avis
Au vu du titre de la collection et de la façon dont l’éditeur présente le titre, je m’attendais à un thriller. Pour tout vous dire, je voulais essayer Rageot Thriller, mais mon choix ne s’était pas porté sur ce roman-là. Celui que je voulais n’étant pas disponible chez mon libraire, pas plus qu’en format numérique, j’ai opté pour Spiral, en e-book. Je ne connais pas l’œuvre pour adultes de Paul Halter*, mais si je m’étais renseignée, je suppose que j’aurais soupçonné que ce n’était pas un thriller (ce qui n’est pas pour me déplaire). En effet, même si la quatrième de couverture laisse supposer de belles frousses, Spiral travaille avec les codes du récit d’énigme, proposant même quelques clins d’œil aux classiques du genre, au meurtre en chambre close. Par conséquent, quand l’intrigue prend des allures de thriller, ce n’est qu’un leurre… Certes, il y a quelques scènes qui pourraient s’en approcher, notamment l’affrontement final avec le tueur, mais ce n’est pas la dominante. Ce décalage générique m’a plu.
En revanche, je ne sais pas si les adolescents (cibles de Rageot Thriller) peuvent aimer cet univers de récit d’énigme, et je dois dire que je n’ai pas été convaincue par les jeunes personnages de Paul Halter, qui me semblent à la fois très enfantins et trop adultes, je ne sais pas, en tout cas qui ne ressemblent pas à des ados… Ce ne serait pas très grave s’il n’y avait quelques défauts d’écriture : le récit de la jeune fille n’est guère crédible, non dans les faits relatés ou dans le principe, mais même en admettant qu’elle soit très littéraire, il n’a rien d’un récit épistolaire. A un plus petit niveau, quelques passés simples dans les dialogues sont incongrus.
Au final, une lecture qui n’était pas déplaisante mais je vais tout de même retourner au polar pour adultes pendant un petit moment, si personne n’y voit d’inconvénient.

Pour qui ?
Pour les amateurs de mystères…

Le mot de la fin
Bof (soit un cran de moins que le “bof bof”, quand même, notez-le).

* Paul Halter est considéré comme un grand du récit d'énigme, le digne héritier de John Dickson Carr, ce qui n'est pas rien.

Paul Halter, Spiral, Rageot/Thriller, 2012.

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