mardi 27 janvier 2015

Divergente 3 - Allégeance de Veronica Roth


Présentation 
Le règne des factions a laissé place à une nouvelle dictature. Tris et ses amis refusent de s'y soumettre. Ils doivent s'enfuir. Mais que trouveront-ils au-delà de la clôture ? Et si tout n'était que mensonge ?

Ce que j'en pense
J’ai enfin lu le troisième tome de Divergente, trilogie laissée de côté depuis des mois. Sans nul doute, c’était une erreur, pas tant parce que j’avais oublié les faits que parce que la dynamique de lecture était brisée. J’ai eu bien du mal à me replonger dans cet univers. Il faut le savoir pour nuancer mon avis, qui sans être négatif est très mitigé. 
Je commence par ma réserve: je ne retrouve pas dans ce dernier tome ce qui m’avait d’abord séduite, à savoir une héroïne dont les peurs étaient bien plus intéressantes que le courage ou l’audace. D’une manière générale, je n’ai pas réussi à vibrer pour les personnages, dont j’ai trouvé qu’ils s’étaient affadis dans ce dernier volume. Cette impression est peut-être liée à ma lecture longtemps interrompue. Au final, j’ai le sentiment que les personnages sont trop héroïsés, et que leur propre action ne soulève pas assez de questions en eux, sauf peut-être pour Quatre, mais je ne suis pas très convaincue, ou pas très intéressée.
Je poursuis par ce qui reste à mes yeux la qualité de ce dernier volume, mais je ne veux pas en dévoiler le dénouement… La fin est réussie, à la fois parce l’auteure taille dans la masse et ne fait pas de concession, et parce qu’elle ferme son univers. Je savais qu’il se passait quelque chose de terrible, puisqu’une jeune lectrice de mon entourage m’avait dit avoir été cueillie par la surprise et avait fini sa lecture en larmes… 
Globalement mon impression sur la trilogie est positive mais pas enthousiaste. Positive parce que c’est une dystopie intéressante qu’on peut recommander à nombre d’adolescents sans réserves. Pas enthousiaste parce qu’elle ne m’a pas plus émue que ça, parce que je ne lui trouve pas la force d’autres dystopies  jeunesse: je la place loin derrière Hunger Games et Le Dernier jardin
Je pense aussi avoir commis une autre erreur: j’ai vu le premier film tiré de Divergente peu avant cette lecture du troisième volume et je l’ai trouvé consternant. Le choix d’un vrai beau gosse pour jouer Quatre est pour moi une ineptie, et le film gomme presque tout ce qui fait de Tris une héroïne intéressante, tout en jouant la carte de l’héroïsation outrancière. Le film m’a tapé sur les nerfs et je ne peux exclure que cela ait influencé - négativement - ma lecture du volume trois, aussi curieux que ça puisse paraître. 


Veronica Roth, Divergente 3 - Allégeance (Allegiant), Nathan, 2014. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anne Delcourt. Parution originale : 2013.

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