Présentation
Clovis sort de
prison et il a des comptes à régler. Dans sa quête vengeresse, il
rencontre Césaria.
Ce que j'en pense
Voilà quelques mois
que cet album patiente : une nuit d'insomnie m'a semblé le bon
moment pour lire Les Nuits de Saturne. Pierre-Henry Gomont adapte un
roman de Marcus Malte que certains connaissent peut-être, Carnage
constellation. On pourrait penser que Clovis est le héros, car le
récit débute en suivant son point de vue. Tout se présente comme
une classique histoire de vengeance, celle d'un homme qui a un passé
d'activiste et qui a été trahi par l'un des siens. Mais sa quête
va lui permettre de rencontrer Césaria, un oiseau de nuit, jolie
femme piégée dans un corps de garçon. Et c'est elle, la véritable
héroïne : elle va offrir à Clovis sa dernière histoire
d'amour fou, comme une rédemption avant le sacrifice, et s'offrir du
même coup une seconde chance.
Le graphisme est à
couper le souffle, nombre de cases et de planches font naître à la
fois l'ambiance noire du récit et une émotion esthétique
incroyable. C'est somptueux, déchirant, et les dernières cases sont
comme une respiration, en dépit de la tragédie.
Pierre-Henry Gomont
d'après un roman de Marcus Malte, Les nuits de Saturne,
Sarbacane, 2015.
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