jeudi 15 août 2019

Nitrox de Pierre Gobinet


Présentation éditeur
Nash Gopler veut quitter le sérail de la gendarmerie pour réaliser son rêve de gosse : devenir moniteur de plongée sous-marine. Sa hiérarchie, qui n’y voit qu’un énorme gâchis, est bien obligée de se plier à sa volonté mais réussit à lui imposer le centre de formation : Nash aurait préféré les Bahamas ou les Maldives, ce sera Cannes, et pas ailleurs. Sur place il fait la connaissance de la ténébreuse Samar, libanaise, en formation elle aussi. Peut-être n’aurait-il pas été envoyé sur la Côte d’Azur tout à fait par hasard... Mais qui est Samar, à qui la mort semble faire comme une seconde peau ? C’est ce que Nash va tenter de découvrir, au risque de tout perdre.

Ce que j'en pense
Encore un que j'ai acheté à sa sortie et que je n'avais pas lu. J'ai eu un peu de mal au début, mais il ne faut pas oublier que je sortais de la lecture d'Il était une fois dans l'est, qui m'avait bien secouée. Disons que le début prend un peu son temps, mais dès que le personnage arrive à Cannes, ça roule! Pierre Gobinet a un vrai talent pour dessiner des personnages un peu hors normes, et c'est un plaisir de les voir trouver leur place tour à tour dans l'intrigue, qui va s'accélérant. Nitrox tient autant de l'espionnage que du polar, avec un narrateur qui se retrouve mêlé à une sombre histoire presque malgré lui, une sorte d'anti-James Bond, qui en garderait tout de même les James Bond Girls: la vénéneuse brune et l'innocente blonde, l'une des deux étant bien sûr promise à la mort. Et puis il y a la plongée : Pierre Gobinet connaît son affaire, et il sait passionner son lecteur, y compris moi qui ne connais de la plongée que ce qu'en montrait Le Grand Bleu. Et croyez bien que je n'ai aucune passion pour les fonds sous-marins... Bref, l'auteur a un beau talent d'écriture, et j'ai adoré les récits de plongée, tous. Après un début de lecture un peu difficile (sans que le roman soit en cause), je me suis passionnée pour Nitrox, que j'ai dévoré et que j'ai quitté le sourire aux lèvres. 
Nitrox pourrait bien être le début d'une série, car si l'intrigue est bouclée, il reste bien des questions sans réponse à l'issue de cette histoire. Moi en tout cas, je suis partante. 

Pierre Gobinet, Nitrox, Seuil Cadre Noir, 2019. Traduit de l'anglais par Alexandra Bigaignon.

2 commentaires:

Hélène a dit…

Il m'attend, j'étais réticente, mais finalement il revient sur le devant de la scène grâce à toi...

Electra a dit…

tu déniches plus d'auteurs français que je n'en connais ! bon, je le note pour mon beau-père qui me réclame toujours des polars (j'arrive plus à suivre!)