jeudi 3 octobre 2013

La nostalgie heureuse d'Amélie Nothomb


Présentation
Un an après Fukushima, Amélie Nothomb part au Japon, sur les traces de son enfance, pour les besoins d’une émission télévisée. Elle n’a pas mis les pieds dans ce pays chéri depuis 1996.

Mon avis
Après avoir aimé Ni d’Eve ni d’Adam, j’ai succombé à La nostalgie heureuse. Ce court récit qui se lit d’une traite m’a énormément plu, peut-être davantage encore que Ni d’Eve ni d’Adam. La légère réserve que j’avais énoncée à propos de celui-ci – une forme de coquetterie dans l’écriture – n’a pas lieu d’être évoquée, l’écriture est plus sobre, plus concise. Pourtant, l’émotion qui se dégage de ce retour au Japon est très puissante, un mélange de bonheur et de déchirure, de joie et de chagrin. C’était intéressant de lire ce récit après avoir vu le documentaire tourné sur Amélie Nothomb, parce que je pouvais mettre des images sur certains lieux, sur des visages. Les retrouvailles avec Nishio-san sont mille fois plus bouleversantes dans le livre, absolument déchirantes. Par la force des mots, Amélie Nothomb fait d’une expérience singulière une émotion qui nous touche, nous renvoie à nous-mêmes et à nos expériences (cela s’appelle la littérature, me semble-t-il).
Et puis, évidemment, il y a la cocasserie, l’art du décalage : ça commence fort avec l’absurdité des coups de téléphone passés aux renseignements, et tout au long du récit, Amélie Nothomb ne se départit jamais de cette auto-dérision à la fois hilarante et touchante.


Amélie Nothomb, La nostalgie heureuse, Albin Michel, 2013. Lu en e-book.

1 commentaire:

Mangolila a dit…

Oui, c'est un des romans de Nothomb qui m'a le plus séduite également!